102 résultats trouvés avec une recherche vide
- Parc du Paysan | VDSA
Parc du Paysan Augustin-Norbert Morin et sa femme, Adèle Le développement du territoire s’amorce au début de 1840 avec la venue d’Augustin-Norbert Morin qui est nommé commissaire des terres de la Couronne. Ancien premier ministre du Bas-Canada et juge à la cour supérieure, Morin achète des terres dans le canton que l’on nomme Abercombie. Ces lots sont attribués à des colons désireux de s’établir dans la région. Il fait construire un pont à péage qui enjambe la rivière du Nord. La paroisse de Sainte-Adèle voit le jour en 1846 L’histoire de Sainte-Adèle s’amorce véritablement en 1846 avec la création de la paroisse de Sainte-Adèle en 1852. Quelques colons étaient établis ici et là, mais aucun registre n’existe pour reconnaître leur appartenance à la région. Avec la construction de l’église, un nouveau village se développe autour du lac Rond. Morin vend toutes ses propriétés Le notaire Jean-Baptiste Villemeure rachète, en 1861, les terres en friche d’Augustin-Norbert Morin. Le docteur Joseph Benjamin Lachaîne acquiert le domaine de Morin. La scierie continue d’être dirigée par les frères Jules et Maxime Meilleur, respectivement charpentier et menuisier, qui ont fort à faire dans l’établissement des nouveaux habitants. Adolphe Marie et sa famille demeurent sur le site pour opérer le moulin à farine. Morin décède en 1865 dans la maison de Sainte-Adèle, qu’il n’a jamais habitée. D’autres notables du village Parmi les autres notables de Sainte-Adèle, on retrouve le notaire André Bouchard-Lavallée, Thomas Gagnon est huissier et James Porteous agit à titre de greffier. Sa maison sert d’hôtel de ville. Dans la suite de Cyprien Biroleau, dit Lafleur, qui ouvre un comptoir de vente de marchandises de toutes sortes, on compte les marchands Élie Migneron et Pierre-Auguste Labrie. Pascal Bélair tient une auberge, Jean-Marie Campeau, une boucherie, et Joseph Richer, une tannerie. Un bon forgeron Moise Bélanger, François Paquette, dit Lavallée, Moïse Bénaiche, Israël Desjardins et quelques autres opèrent des boutiques de forge et réparent les carrioles endommagées par l’état des routes. Les inspecteurs chargés de configurer les routes sont Joseph Legault, dit Deslauriers, et Louis Gagnon. Les paysans qui ont bâti Sainte-Adèle Sainte-Adèle s’est bâtie grâce au courage et à la ténacité de ses nombreux paysans dont les Bélec, Bélair, Brunet, Campeau, Charbonneau, Desjardins, Forget, Lacasse, Lauzon, Payment, Renaud, Rollin, Saint-Louis et beaucoup d’autres. Arthur Aveline (1895-1960 et Rose-Anna Lazure (1898-1971). Les enfants d’Olivier Desjardins (1847-1904) Wilfrid, Honoré et Edmond devant la maison familiale sur le rang 3, en 1936. 3. Wilfrid Bélec. Collection Marielle Bélec. La famille Beauchamp. Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut. Louis Gagnon et Marie Alary, chemin du Paysan. Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut. Dieudonné Valiquette (1878-1958), 10e rang nommé par la suite rue Notre-Dame. Collection famille Valiquette. Noce d’or des parents d’Hormidas Renaud (1896-1971), artisan. Collection famille Renaud. Joseph Groulx (1836-1926) cultivateur, trappeur, et Rose-Délima Marenger (1835-1928) en 1896, sur le chemin du lac Renaud. Collection famille Groulx. Les sœurs St-Germain, Mont-Rolland. Collection famille St-Germain.
- La maison de Joseph Boyer (vers 1910) | VDSA
La maison de Joseph Boyer (vers 1910) 1025, rue Saint-Jean Le menuisier Wilfrid Huot fait bâtir cette maison entre 1906 et 1912. La maison et ses dépendances sont acquises par la compagnie de pompes funèbres Trudel de Saint-Jérôme en 1913. Trois ans plus tard, Joseph Boyer et son épouse Henriette Labelle, la petite-cousine du curé Antoine Labelle, achètent cette maison ainsi que la terre qui s’étend jusqu’à la rue Proteau. INTÉRÊT ARCHITECTURAL Quelques modifications ont été apportées à la maison au fil du temps. On remplace d’abord le toit plat par un toit à deux versants de tôle. En hiver, la neige glisse allègrement du toit de tôle. On ajoute donc une structure de rétention pour freiner la descente de la glace, sans succès. Le toit retrouve sa forme d’origine en 1951. La maison beige et ses éléments décoratifs rouges, comme on en retrouvait beaucoup à l’époque, change pour le blanc et bleu, conservé depuis. La famille Boyer en est toujours propriétaire. La maison de Joseph Boyer. Marie-Claire-Boyer. 2016
- Mont-Rolland | VDSA
Bâtiments et lieux | Secteur Mont-Rolland La Ville de Sainte-Adèle est constituée de deux secteurs distincts, soit Sainte-Adèle et Mont-Rolland. Si les deux noyaux villageois ont connu à l’origine un développement fort différent, il reste qu’ils ont, chacun à leur façon, contribué à l’identité culturelle de la ville. Contrairement à Sainte-Adèle, qui s’est développée autour des institutions religieuses, sociales et économiques, Mont-Rolland s’est formé autour des industries, à savoir la compagnie des Moulins du nord et l’entreprise de fabrication de papier La Rolland. Mais il ne s’agit-là que d’une parcelle des innombrables découvertes que vous ferez en consultant les fiches de plus de 40 bâtiments qui témoignent de l’histoire de chacun des noyaux villageois de Sainte-Adèle et qui illustrent la richesse de notre architecture. Voir secteur Sainte-Adèle
- Histoire - ligne du temps | VDSA
Histoire - ligne du temps SAINTE-ADÈLE, DE LA COLONISATION À AUJOURD’HUI 1840 On considère que le début de la colonisation des basses Laurentides date environ de 1840, avec l’arpentage du canton d’Abercombie et de la rivière à Simon, près des lieux où les Algonquins se rendent pour chasser et pêcher. 1842 Avocat, fondateur du journal la Minerve et homme politique intéressé par l’agriculture, Augustin-Norbert Morin se porte acquéreur de 3 800 acres de terres dans le canton d’Abercombie. Il se fait construire une maison sur les rives de la rivière du Nord, à la hauteur de ce que l’on connait aujourd’hui comme le secteur de Mont-Rolland. 1846 Sainte-Adèle constitue un vaste territoire situé au nord de la seigneurie des Mille-Îles, que monseigneur Ignace Bourget, chargé de l’organisation du territoire pour l’église catholique, reconnaît comme une « mission ». 1852 Avec l’arrivée du premier curé résident Éphrem Thérien, la mission de Sainte-Adèle acquiert son statut de paroisse. 1855 Le village de Sainte-Adèle est créé. Isidore Legault, qui en est élu le premier maire, obtient le contrat de construction de la chapelle. Avec le lotissement, un noyau villageois s’organise autour du lac Rond. On y trouve un hôtel, un magasin général, un moulin à farine et quelques boutiques. Le cultivateur Paschal Longpré, en plus d’être nommé huissier, occupe la position de secrétaire du conseil du village et de la commission scolaire. 1869 L’œuvre d’Augustin-Norbert Morin trouve écho auprès de François-Xavier Labelle, préoccupé par la colonisation dans les Laurentides. Celui-ci est nommé curé de la paroisse de Saint-Jérôme à l’âge de 35 ans. 1878 Le docteur Wilfrid Grignon arrive à Sainte-Adèle. Il achète du menuisier Odile Biroleau dit Lafleur une maison située aujourd’hui sur la rue Morin, à l’angle de la rue Beauchamp. 1886 Impliqué dans sa communauté, le bon docteur Grignon devient maire du village de Sainte-Adèle. L’année suivante, le conseil municipal consent une subvention de 10 000 $ pour le prolongement de la voie ferrée, du nord de Saint-Jérôme à Sainte-Agathe. 1891 La voie ferrée atteint Sainte-Adèle quelques mois après la mort du curé Labelle, instigateur du projet. L’apport de ce nouveau moyen de transport vient diversifier la vie économique du village de Sainte-Adèle. 1902 Tandis que son projet d’usine de fabrication de papier bat son plein à Saint-Jérôme, Jean-Baptiste Rolland achète un ancien moulin et les terres environnantes de la rivière du Nord, face à la maison d’Augustin-Norbert Morin. Le village de Sainte-Adèle lui consent une exemption de taxes de 25 ans. 1904 Alors que la première feuille de papier fin sort de l’usine, Wilfrid Grignon fait installer dans sa résidence le premier central téléphonique au nord de Saint-Jérôme, qui dessert 11 abonnés. Le docteur fait ensuite construire un aqueduc privé qui fournit l’eau courante dans le haut du village. 1916 L’effervescence du ski s’amorce dans les Laurentides avec l’arrivée du suisse Émile Cochand, qui s’installe sur une terre à la frontière des municipalités de Sainte-Adèle et Sainte-Marguerite, et y ouvre le premier centre de ski au Canada. 1918 Un village prend forme autour de la compagnie de papier Rolland, qui se constitue en municipalité et se détache de Sainte-Adèle. Le premier maire de Saint-Joseph de Mont-Rolland est Aurèle Lanthier. 1923 La Laurentian Hydro Company achète de Charlemagne Campeau le terrain nécessaire à la construction d’un barrage et d’une usine de production d’électricité au bout du 10e rang. La conduite de bois est démolie en 1973 et le bâtiment, deux ans plus tard. En 1979, le site et les aménagements sont intégrés au parc de la rivière Doncaster. 1927 À l’occasion de ses noces d’argent sacerdotales et du 75e anniversaire de la paroisse de Sainte-Adèle, le curé James Lesage fait ériger une croix sur le Sommet Bleu. La croix est bénie lors de la 2e journée des festivités tenues les 27 et 28 juillet. La compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique met en ligne ses trains de neige. L’arrivée massive des skieurs permet de prolonger la saison touristique, transforme la configuration du territoire et modifie largement l’économie adéloise. 1932 Sous l’impulsion de la Laurentian Resort Association - un regroupement hôtelier - Herman Smith Johannsen dit Jackrabbit entreprend, en 1932, le défrichage et le balisage de la Maple Leaf ski Trail, un réseau de 128 kilomètres reliant les auberges, les centres de ski et les attraits des villages des Laurentides. 1933 Claude-Henri Grignon termine l’écriture du roman Un homme et son péché. 1934 Marie-Joséphine Hartford achète ses premiers lots sur le versant sud-ouest du mont Gabriel et y fait construire une auberge deux ans plus tard. 1938 Le centre de ski les Côtes 40-80 ouvre ses portes aux nouveaux amateurs de ce sport en effervescence dans la région. 1940 Au début des années 1940, ne pouvant élargir la route 11 qui passe par la rue Valiquette, le gouvernement de la province de Québec aménage un nouveau tracé à travers les terres. La rue Valiquette perd son statut de route nationale au profit du boulevard de Sainte-Adèle. 1948 Inauguration, par Philippe Fermanian, du cinéma indépendant le Pine Theater, dont la notoriété dépasse rapidement nos frontières. 1949 Pauline Rochon fonde le Centre d’art de Sainte-Adèle, qui regroupe plusieurs artistes de la modernité, dont Mariette Rousseau et Claude Vermette. L’année suivante, la Nuit laurentienne voit le jour et le caricaturiste Robert Lapalme réalise une énorme fresque sur la rue Morin. 1950 La Corporation du village de Sainte-Adèle fait construire sur la côte Morin un hôtel de ville et une caserne de pompiers adjacente. 1964 Sainte-Adèle acquiert son statut de ville avec la fusion du Village et de la Paroisse. Le premier maire élu aux élections de 1965 est Lionel Patry. 1967 Le 25 février, Maurice Aveline lance le premier numéro du Journal des Pays-d’en-Haut. Le Village de Séraphin voit le jour grâce à Claude-Henri Grignon, Roland Liboiron et Fernand Montplaisir. Il ferme ses portes en 1998. 1975 Jean-Paul « Eddy » Fortier, copropriétaire de l’hôtel des Monts, crée un organisme qui regroupe plus de 250 adeptes de ski de fond. Il travaille sur sa première carte des sentiers. En 1987, il aménage au parc de la rivière Doncaster le Relais du Père Eddy, un refuge dédié aux adeptes de plein air. 1982 Après le décès du sculpteur Zénon Alary en 1974, Simone Constantineau redonne vie aux œuvres de l’artiste en créant un musée qui s’installe dans l’ancienne école des frères Maristes, devenue l’hôtel de ville de Mont-Rolland, puis le site permanent du musée éponyme. 1990 L’usine Rolland ferme ses portes. 1994 La MRC des Pays-d’en-Haut devient locataire de l’emprise et de l’ancienne gare de Mont-Rolland. Un bail est signé avec le ministère des Transports du Québec afin de prendre en charge la partie de l’emprise ferroviaire située sur son territoire. 1996 Après le démantèlement de la voie ferrée par le Candien Pacifique, le Parc linéaire le P’tit train du nord est créé. 1997 Sainte-Adèle et Mont-Rolland fusionnent pour former le grand Sainte-Adèle que l’on connaît aujourd’hui. Pierre Grignon est élu maire de la nouvelle ville. 2005 La topographie naturelle de l’ancien site du Ste Adele Lodge est idéale pour l’aménagement du lieu en Parc de la Famille, réalisé en 2005. Sainte-Adèle se mérite le premier prix Aménagement, catégorie Municipalité de moins de 20 000 habitants lors du colloque Les arts et la ville en 2007. 2013 Inauguration officielle, le 4 septembre, de la Place des citoyens et du parc Claude-Henri-Grignon.
- Église Saint-Joseph-de-Mont-Rolland | VDSA
Église Saint-Joseph-de-Mont-Rolland Église Saint-Joseph de Mont-Rolland (1382 rue Saint-Jean) Éléments historiques Jean-Baptiste Rolland acquiert en 1902 les terrains riverains des chutes de la rivière du Nord et le lot 9B du 10ᵉ rang Abercombie de la North River Lumber & Pulp Company. Il amorce quelques semaines plus tard la construction de nouveaux bâtiments adjacents à l’ancienne usine. Le village prend forme avec l’ouverture d’un magasin général, une boulangerie, une boucherie, un bureau de poste et un moulin à̀ scie. En parallèle, la Compagnie se fait construire de grandes demeures bourgeoises et participe à l’édification de maisons pour loger ses employés. Le 18 juin 1913, en visite pastorale à l’usine de Mont-Rolland, monseigneur Paul Bruchési reçoit une demande des habitants pour construire une chapelle. La requête est accueillie favorablement par l’archevêque. Dès cet instant, le curé Armand Paiement, curé de la paroisse de Sainte-Adèle, part à la recherche du mobilier pour la nouvelle église. Le syndic chargé d’édifier un nouveau lieu de culte retient en 1914 les services de l’architecte Joseph L. D. Lafrenière. Les propriétaires de la compagnie La Rolland s’engagent à̀ fournir tout le bois de construction, le plancher en bois franc, la tôle pour les couvertures, les clous, les boulons et la ferronnerie, la brique à cheminée et à payer le coût du « fret » sur le matériel fourni par l’entrepreneur. Pendant plusieurs mois, toute la communauté́ est mobilisée pour ériger le nouveau bâtiment. Les cultivateurs et les ouvriers se mettent au travail et accomplissent les différentes tâches. Bâti sur une fondation de ciment, le carré de l’église est construit en madrier de pin jaune de trois pouces d’épaisseur, embouveté́. Les cultivateurs et employés de l’usine transportent et fournissent certains matériaux. À défaut de doter le village d’une église en pierre comme celle de Saint-Sauveur-des-Monts (1905), les dirigeants opte plutôt pour de la brique rougeâtre qui se veut un rappel de la manufacture de papier et des bâtiments institutionnels du secteur. Le lieu de culte est prêt à temps pour la messe de Noël de 1914 mais les travaux extérieurs et la sacristie ne seront terminés qu’en 1918. La paroisse est érigée canoniquement en 1918 prend le nom de Saint-Joseph de Mont-Rolland. La municipalité de Mont-Rolland qui compte 131 familles pour une population de 790 habitants se détache de celle de Sainte-Adèle pour former sa propre entité. L’implantation L’implantation du nouveau lieu de culte prend place en bordure de la rue Saint-Jean (autrefois rue de l’église), là où l’on retrouve les demeures bourgeoises ainsi que l’école Chante-au-vent (nommée autrefois école Saint-Georges) construite en 1923 et agrandie à plusieurs reprises. Le quartier compte de nombreuses maisons érigées pour les cadres et les ouvriers, mais également des commerces, quelques établissements hôteliers et d'autres lieux d'hébergement, ainsi que des édifices institutionnels dont l’ancien presbytère paroissial et l’ancien collège Saint-Jean- Baptiste dirigé par les frères Maristes entre 1935 et 1972. L’église Saint-Joseph de Mont-Rolland est construit d’après un plan rectangulaire, auquel s’ajoute en 1938, une sacristie. Les pans latéraux sont percés de six verrières historiées. Les éléments architecturaux Les composantes architecturales du bâtiment reprennent les caractéristiques de la typologie néo-géorgienne, qui succède au style baroque anglais. Le style géorgien se caractérise par ses proportions et son équilibre, sa symétrie et son adhésion aux règles classiques. Les matériaux les plus utilisés sont la brique et la pierre. L’intégrité́ architecturale conceptuelle et physique de l’église Saint-Joseph de Mont-Rolland repose sur des valeurs et des éléments qui comprennent notamment : - Le volume rectangulaire de l’église qui se termine par un chœur en saillie à chevet plat auquel est adossé la sacristie ; - Les matériaux, dont le parement de briques polychromes de teinte rougeâtre, une caractéristique des usines et des maisons bourgeoises de la Rolland; - Les contreforts disposés sur les murs latéraux qui jouent un rôle porteur pour les arcs; - Les deux tours hexagones en demi hors-œuvre, leur clocher, les dômes et les éléments ornementaux; - Une large croix, posée à l’intersection du faîte, qui surplombe une série de fenêtres en ogive; - Le toit en tôle posé à la canadienne; - Les fenêtres latérales en forme ogivale, leur disposition symétrique, les verrières, les soupiraux, les portes à̀ double vantaux et leur imposte cintrée; En 1938, un nouveau portique est ajouté en façade. Les fenêtres d’origine, situées de part et d’autre de la porte principale, sont alors retirées et replacées de chaque côté du nouveau portique en encorbellement. On ajoute deux portes latérales. Les vitraux du maitre verrier John O’Shea Parmi les éléments distinctifs du bâtiment, notons les verrières réalisées dans l’atelier du maitre-verrier, d’origine irlandaise, John Patrick O’Shea de Montréal. La technique utilisée par l’artiste donne au verre une grisaille qui crée des ombrages que l’on peut observer dans les plis des tissus ainsi dans les médaillons. La représentation des apôtres s’inscrit dans la tradition. Le tableau de la Sainte-Famille George Delfosse est né 1869 à Mascouche. Il a grandi dans le manoir du dernier seigneur de Lachenaie, John Henry Pangman. Le père de Delfosse occupait le poste de régisseur sur la ferme du domaine. Delfosse étudie à l’Institut des beaux-arts de Montréal sous la direction de l’abbé́ Joseph Chabert, puis à l'Art Association de Montréal avec Wiliam Bryner et Edmond Dyonnet. Le peintre complète sa formation à Paris. On dénombre plus de 200 toiles religieuses réalisées par l’artiste, destinées principalement à des églises du Québec et des États-Unis. La paroisse Saint-Joseph conserve un magnifique tableau La Sainte-famille acquis par Olivier Rolland 1919, qui en a fait don à la paroisse. La valeur patrimoniale Aujourd’hui, la valeur patrimoniale de l’église Saint-Joseph de Mont-Rolland repose sur son intérêt historique relatant le passé industriel des usines de fabrication de papier La Rolland. Située au cœur du secteur de Mont-Rolland, l’église prend place sur le lot acquis par Stanislas-Jean-Baptiste Rolland, qui souhaite y ériger un village de compagnie comprenant tous les services nécessaires à l’intention de ses employés. L’édification du lieu de culte en 1914 en fait de cette église un bâtiment centenaire. Du point de vue identitaire, il constitue un point de repère important dans la région. Sa valeur architecturale repose sur le fait qu’il constitue l’une des rares lieux de culte présentant une typologie néo-géorgienne. Depuis la citation du bâtiment en 2019, le lieu de culte a été vendu à l’église catholique des Maronites, qui constitue la plus importante communauté chrétienne au Liban. Construction de l'église en 1913. Société d'histoire et de généalogie des Pays-d'en-Haut. Église Saint-Joseph de Mont-Rolland, 2019. Église Saint-Joseph, 1927. Archives paroissiales. Vitraux représentant les saints Luc, Jean, Marc et Mathieu. Vue de l'intérieur de l'église depuis le jubé, 2019. Collection ville de Sainte-Adèle. Église Saint-Joseph-de-Mont-Rolland.
- Rock Therrien - Murale de la solidarité | VDSA
Murale de la solidarité - 2020 Rock Therrien Rock Therrien est peintre autodidacte. Né à Armargh, comté de Bellechasse, un petit village pittoresque situé au sud de Québec, il a cependant vécu sa petite enfance aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est à Morin-Heigths, au coeur de la région des Laurentides que Therrien a établi ses ateliers. De son environnement, de ses nombreux voyages et de la musique, il puise ses idées. Le quotidien lui offre aussi une grande source d’inspiration pour son art. Murale de la solidarité - 2020 Mars 2020. La pandémie de COVID-19, qui a frappé la planète entière en début d’année, fait son apparition au Québec et provoque une crise sanitaire sans précédent. Confinement, fermeture des lieux publics et des écoles, rassemblements interdits, quarantaine, port du couvre-visage; tant de mesures de protection qui assurent la sécurité des citoyens mais les plongent dans une tristesse, une inquiétude et un isolement oppressants. En soutien à sa population et dans le but d’immortaliser cette période unique ou solidarité et bienveillance étaient les mots d’ordre, la Ville de Sainte-Adèle a souhaité unir ses citoyens autour d’une œuvre collective, et ainsi les aider à traverser de façon solidaire cette crise hors du commun. C’est ainsi qu’est née la Murale de la solidarité! Créée par l’artiste peintre Rock Therrien, cette murale collective incorpore 11 coloriages réalisés par des Adélois de 5 à 70 ans, à partir de croquis originaux dessinés par l’artiste. Une œuvre monumentale qui symbolise la solidarité, la force et l’union de la communauté adéloise.
- Parc des Pentes 40-80 | VDSA
Parc des Pentes 40-80 Le saut à ski Dans la partie la plus élevée de la montagne, on installe, en 1928, un tremplin pour le saut à ski. À peine plus haut que trois pommes, les jeunes Théophile Huot (1917-2012), Viateur Cousineau (1916-1981) et leurs amis trépignent à la vue des prouesses des skieurs qui dévalent la pente. Ils deviendront des figures marquantes du ski. Le train de neige Dès 1936, les skieurs, à peine arrivés par le train de neige mis en place par le Canadien Pacifique, dévalent déjà les pentes, prêts pour une autre journée sur la neige. Les pentes 40-80 Irene Maud Hutchings et Thomas G. Potter achètent le site de la Maison blanche et y aménagent le Ste-Adèle Lodge. Ils investissent plus de 250 000 $ en 1940 pour défricher et élargir la plus haute montagne, que l’on nomme la pente 80, et y installer un remonte pente. La plus petite pente est nommée la 40. Question de promouvoir le ski, l’activité est gratuite en semaine pour les gens du village. En 1943, trois autres remonte-pentes sont ajoutés. Le site est vendu. En 1957, les nouveaux propriétaires investissent dans l’amélioration des pentes, le nivellement des terrains et l’installation d’un nouveau T-Bar. Congestion au village Les pentes 40-80 attirent des milliers de personnes chaque dimanche. On assiste à une congestion monstre sur la route 11, nouvellement aménagée. D’importantes compétitions s’y déroulent chaque année. La réputation de cet endroit comme centre de ski alpin est aussi répandue au Canada qu’aux Etats-Unis. Des milliers de petits skieurs adélois Des écoles de ski sont offertes, d’abord dirigées par des Européens, puis par des gens d’ici. Les enfants des écoles environnantes ont droit à une activité de ski chaque semaine durant les heures de classe. Pratiquement tous les enfants de Sainte-Adèle ont appris à skier aux pentes 40-80. Le retour à la nature À la suite du retrait des hôtels, la ville de Sainte-Adèle continu d’opérer les pentes de ski. La municipalité fait l’acquisition du site pour éviter qu’il ne passe au profit d’investisseurs immobiliers. En 1990, les remonte-pentes sont enlevés et la montagne retrouve son aspect d’origine. Parc des pentes. Saut à ski sur la côte à Rochon, 1928. Tableau de Théophile Huot. Collection Normand Huot. Théophile Huot et ses amis. Collection Normand Huot. Premier remonte-pente aux pentes 40-80. Collection Magella Bureau. Bibliothèque et archives nationales du Québec. Skis en attente de skieurs. Bibliothèque et archives nationales du Québec. Scène aux côtes 40-80. Collection Magella Bureau. Bibliothèque et archives nationales du Québec. École de ski sur la pente 40, en 1952. Société d'histoire de Sainte-Marguerite et de l'Estérel. Écoliers en direction de la pente 40. Journal Montréal Star Magazine, 1955.
- La halte Louis-Aubert | VDSA
La halte Louis-Aubert 181, rue Morin Face à la halte Louis-Aubert, là où prend place un bâtiment tout neuf, se trouvait autrefois l’école du village. En 1900, la municipalité achète un terrain pour la construction d’une école mixte. Les enfants y font leur entrée l’année suivante. En 1927, Amanda Beaudoin – la femme de Louis Aubert - achète le bâtiment scolaire devenu trop petit pour les besoins grandissants du village. Les Aubert convertissent le lieu en auberge, puis agrandissent le bâtiment et y installent un magasin général. En plus de l’école, ils sont également propriétaires de l’aqueduc qui dessert les maisons du village. Pendant plus de cinquante ans, toute la famille Aubert met la main à la pâte derrière le comptoir du magasin général. À la suite du décès d’Amanda en 1954 et de son mari en 1956, le magasin est vendu. Au fil des ans, différents commerces y établiront leurs quartiers. Le bâtiment est totalement détruit par un incendie le 28 décembre 2018. Le site est occupé depuis mars 2021 par la clinique dentaire de Sainte-Adèle. Côte de la rue Morin, les deux dames se trouvent à la halte Louis-Aubert. Bibliothèque et Archives nationales du Québec. La pension Aubert, vers 1910. Honorius Grignon - Coll. Jean-Pierre Bourbeau.
- La chapelle Saint-Paul (1944) | VDSA
La chapelle Saint-Paul (1944) 1069, boulevard de Sainte-Adèle En 1943, la fabrique de Sainte-Adèle achète d’Anthime Valiquette un terrain sur la nouvelle route et confie à l’architecte Lucien Lemieux le mandat d’ériger un bâtiment qui comprendrait des bureaux, quatre salles de classe, une sacristie et une chapelle de 400 places. Le 4 octobre 1944, la première école non-mixte est inscrite au registre officiel et porte le nom d’Académie Saint-Joseph. La chapelle est placée sous le patronage de Saint-Paul. En plus de servir aux offices religieux le dimanche, la salle paroissiale sert de cinéma durant la semaine. En 1965, la Ville y aménage une bibliothèque à l’étage supérieur. Elle acquiert le lieu en 1978 et y effectue plusieurs améliorations. La bibliothèque est transférée dans l’espace de la chapelle. La Ville revend le bâtiment en 1992 et déménage ses livres sur la rue Morin, en haut de la côte. Philippe Riopelle acquiert la bâtisse pour y ouvrir un théâtre d’été, qui a fermé ses portes en 2019. La Ville de Sainte-Adèle a accordé au bâtiment un statut patrimonial. Depuis, celui-ci est inscrit au Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Vue de la façade principale 1978. Archives VDSA. Les élèves se dirigent vers les côtes 40-80 pour faire du ski, 1955 Bert Beaver, Montreal Star Magazine. Représentation d’une pièce de théâtre à la salle paroissiale, vers 1950 Paroisse Notre-Dame-des-Pays-d’en-Haut
- La maison d’Anthime Valiquette | VDSA
La maison d’Anthime Valiquette 1037, rue Valiquette Anthime Valiquette père, riche cultivateur, occupe un poste de conseiller municipal, et provisoirement celui de commissaire d’école au moment où prend forme le projet d’un nouveau bâtiment scolaire en haut de la côte Morin. Né en 1893, le jeune Anthime fils grandit à Sainte-Adèle. Il épouse Mélanie Locas en 1917. Il s’implique dans sa communauté, devenant maire de la Corporation du village de Sainte-Adèle en 1944. Il est défait en 1945 par Claude-Henri Grignon mais réélu en 1950. Il conserve son poste jusqu’à la création de la Ville de Sainte-Adèle en 1965. Durant son mandat, la vie culturelle et sportive prend une place de plus en plus importante dans la municipalité. Il s’implique dans l’organisation de la Nuit Laurentienne, un événement artistique multidisciplinaire qui reçoit de nombreux artistes internationaux. En 1954, il remet les clés de la Ville au chansonnier Félix Leclerc, à l’occasion d’un événement de ski aux côtes 40-80. Anthime Valiquette, qui a habité cette maison et vu cette artère commerciale se transformer au fil du temps, décède en 1980. Félix Leclerc et Anthime Valiquette, 1954. Journal La Patrie. 2022
- Jean-Louis Courteau - Le draveur | VDSA
LE DRAVEUR - 2005 Jean-Louis Courteau Jean-Louis Courteau s’inspire des grands tels que Van Gogh, Monet, Cézanne. Il finit par comprendre que le seul maître qui lui enseignera sera la nature. Il cherche donc à reproduire la nature, son sens et ce qu’elle représente vraiment. LE DRAVEUR - 2005 Les draveurs constituaient le corps d’élite des travail- leurs forestiers. Gaffe de douze pieds et tourne-bille « cantdog » à la main, les draveurs s’efforçaient de faire circuler le bois sur la rivière du Nord et la rivière aux Mulets. Lorsque des « jams » (embâcles de billots) se formaient en haut de la Grande chute, au chenal des paresseux ou aux abords du chemin du Loup-Garou, le plus brave des draveurs devait aller planter le bâton de dynamite qui ferait sauter l’amoncellement. Le plus connu des draveurs d’ici fut Arcade Desjardins qui était un excellent sauteur. C’est vers 1920 que se termina la drave à Sainte-Adèle. Le mot « drave » vient de la déformation populaire de l’expression anglaise « to drive », conduire les billots
- Steven LAMB - Cinéma | VDSA
CINÉMA - 2007 Steven Lamb L’artiste Stephen Lamb, d’origine bulgare, représente le septième art de façon toute singulière et humoristique. Ses personnages tordus, étirés et voûtés évoquent une grâce toute particulière se rapprochant de la caricature. CINÉMA - 2007 C’est en 1948 que Philippe Fermanian, arménien d’origine, ouvre le Cinéma Pine. Pour ce faire, il convertit un ancien magasin de meubles. L’avant de l’édifice est divisé en deux, permettant l’ouverture d’une pharmacie et du rutilant lobby. Une marquise de style hollywoodien est installée. Philippe emménage dans un logement à l’étage avec sa femme Aurore. Les Adélois peuvent alors visionner trois films par semaine en version originale. De grandes productions américaines, européennes et françaises sont présentées. La réputation du Cinéma Pine fait rapidement le tour de l’industrie. En 1954, le Pine projette des films en cinémascope et en stéréophonie. Malgré la concurrence des salles environnantes et l’arrivée de la télévision, le Pine résiste. En 1964, une nouvelle génération de Fermanian entre en scène. Tom, qui n’a que dix ans, devient placier. On le voit par- tout : au comptoir de friandises, à la billetterie et même comme projectionniste. Passionné par la technologie, Tom connaît le fonctionnement de tous les appareils. En 1977, Tom prend la relève de son père et installe le son Dolby ainsi qu’une deuxième salle de 51 places dans l’espace anciennement occupé par la pharmacie. Il faut attendre 1983 pour voir arriver une troisième salle. Les rénovations sont complexes puisque la salle de projection est installée dans la chambre forte de l’ancienne banque. En 1987, le Cinéma Pine se transforme en un des premiers multiplexes au Canada. Depuis 1995 le Cinéma Pine occupe deux édifices et projette pas moins de huit films simultanément. Le Pine offre en permanence les meilleures conditions de projection de l’industrie et le plus grand confort aux cinéphiles. Au cours des années il a reçu de nombreux prix d’excellence. Lors des premières de films, le Pine et les Adélois accueillent les artistes et les réalisateurs avec enthousiasme.
