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  • Le cinéma Pine | VDSA

    Le cinéma Pine (1948) 24, rue Morin Après la Première Guerre mondiale, Philippe Fermanian arrive au Canada et achète un site à Sainte-Adèle où il ouvre un kiosque de fruits et légumes. En 1935, il achète un projecteur 16 mm et diffuse des courts métrages dans des salles paroissiales. En 1947, il achète la partie centrale du cinéma actuel et y aménage une salle de projection à l’arrière. La notoriété du Pine Theatre dépasse rapidement nos frontières. Aurore Fermanian, femme de Philippe, démontre de grandes habiletés dans la programmation, une passion qu’elle transmet à leur fils Tom, qui devient projectionniste… à 14 ans! Le Cinéma Pine introduit la stéréophonie bien avant la majorité des salles montréalaises; il est l’un des premiers à se doter du son dolby stéréo et de la technologie en 3D. Les Fermanian ajoutent deux autres salles et s’inscrivent dans la mouvance des salles multiplex. En 1995, le Cinéma Pine II ouvre ses portes sur la rue Valiquette. Récemment, une troisième génération a pris la relève puisque Perry, fils de Tom et Geneviève, gère désormais ce cinéma d’avant-garde. Devanture du Pine Theatre, 1954. Famille Fermanian. Le Pine Theatre et la côte Morin, 1950 Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut.

  • Parc Louis-Aubert | VDSA

    Parc Louis-Aubert Louis Aubert (1872-1956) Louis Aubert et Amanda Beaudoin Le marchand J.L. Aubert ferme boutique à Thetford-Mines et prend le chemin de Sainte-Adèle avec son épouse, Amanda Beaudoin, et les enfants, Irénée et Herménégilde. Le marchand fait l’acquisition d’une auberge située à une centaine de pieds du lac Rond. Dans l’édition du journal La Presse de 1908, les Aubert invitent les voyageurs de passage à venir séjourner chez lui pour 1,50 $ par jour. Construction d’une école au village En 1900, la Municipalité scolaire de Sainte-Adèle achète un terrain pour la construction d’une maison-école mixte. Les soumissions sont lancées en décembre dans les différents journaux. Les enfants y font leur entrée en septembre 1901. On accède au lieu, dirigé par les Sœurs de la Charité, par un large portique, avant de se diriger vers les deux classes, séparées l’une de l’autre par une cloison vitrée. La mère supérieure avait alors tout le loisir de jeter un œil sur le bon déroulement des cours. L’école du village devient une auberge et un magasin général Les Aubert achètent l’école, devenue rapidement trop étroite pour les besoins grandissants du village. En 1927, les Aubert cèdent leur ancien hôtel à Raoul Latour, de Lesage, qui restaure le bâtiment et y ajoute du nouveau mobilier. L’ancienne auberge Aubert est démolie en novembre 1929. Que de souvenirs se sont envolés avec elle ! Les Aubert convertissent le lieu en auberge, puis agrandissent le bâtiment et y installent, quelques années plus tard, un magasin général. En plus de l’école, ils sont également propriétaires de l’aqueduc qui dessert les maisons du village. La vieille conduite d’eau a besoin d’être modernisée et la corporation municipale décide d’y voir. Pendant plus de cinquante ans, c’est toute la famille Aubert qui met la main à la pâte pour assurer un service de qualité. Amanda décède en 1954, suivie de Joseph-Louis Aubert deux ans plus tard. Différents restaurants y trouveront place au fil des ans. L’ancien commerce est totalement détruit par un incendie le 28 décembre 2018. École du village située sur la rue Morin. Collection Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut. L’auberge Aubert peinte par Théophile Huot. Collection Normand Huot. L’ancienne auberge et magasin général peint par Théophile Huot. Collection Normand Huot.

  • Parc du Mont Durocher | VDSA

    Parc du Mont Durocher Phileas Durocher Marie-Louise Laforté et Phileas Durocher se marient à l’église de Sainte-Adèle en 1884. Quelques années plus tard, ils s’installent à Saint-Hippolyte. On ignore à quel moment, ils reviennent vivre ici, sur le rang 9, un peu à l’ouest du village de Mont-Rolland créé par l’arrivée de la papeterie de la famille Rolland. Bruno Durocher Leur fils, Bruno, se marie en 1918 avec Rose, fille d’Isaac Bélair. La famille Bélair arrive à Sainte-Adèle en 1860. Val-Morin, qui fait partie de Sainte-Adèle à l’époque, devient, en 1922, une municipalité autonome. Rose et Bruno ont eu 12 enfants. Leur père leur alloue, à chacun, un lot le long de la voie publique qui est renommée la rue Rolland. Ils prennent racine à leur tour dans le village. Le frère de Bruno, Léo, s’établit également à Mont-Rolland. La terre des Durocher, qui mesure 5 par 28 arpents, comprend une maison familiale, détruite depuis, et de nombreux bâtiments de ferme. À l’époque, le lot s’étend depuis la partie de l’autre coté de la rue Rolland, à la hauteur du 3267, et se prolonge vers l’arrière au-delà de la montagne qui porte le nom de mont Durocher ; ce qui démontre bien l’empreinte de la famille sur le territoire. Pour des raisons de santé, en 1955, Bruno Durocher met en vente sa terre et ses installations. On peut lire dans le journal La Presse de l’époque que la transaction comprend également 8 vaches, 1 bœuf, des moutons, 2 chevaux et tout le roulement de la ferme. Les frères Senécal Gérard, Laurent et Lucien Senécal achètent le tout en 1957 et poursuivent les opérations de la ferme durant une quinzaine d’années. Les terres sont revendues en 1974 à un consortium regroupant des hommes d’affaires de Mont-Rolland, puis une partie du lot est cédée à la ville de Sainte-Adèle. Le parc du Mont Durocher est aménagé sur une partie des terres ayant appartenu à Bruno Durocher. Vue de la terre des Durocher. Collection Diane Durocher et Robert Senécal. Vue du rang 9 à Mont-Rolland. La maison familiale se trouve à l’avant, au centre de la photo. Collection Diane Durocher et Robert Senécal. Louise, Diane et Madeleine Durocher. Collection Diane Duroche et Robert Senécal. Francine sur le poney de Robert Senécal, devant les bâtiments, dans les années 1960. Collection Diane Durocher et Robert Senécal. Détail d’une photo publicitaire utilisée par Texaco. Vue du Mont Durocher, la plus petite maison vers la gauche est celle des Durocher.Collection Diane Durocher et Robert Senécal.

  • La maison de Hormidas Pagé | VDSA

    La maison de Hormidas Pagé 1350, rue Claude-Grégoire Théodore Deschambault, machiniste à la papeterie, fait l’acquisition de ce site en 1914 et le revend en 1923 à Hormidas Pagé, menuisier à la Rolland. Hormidas est déjà veuf de Donalda, fille du forgeron Alphonse Aveline et de Théona Desjardins, sœur d’Arcade et de Sigefroid Desjardins. Hormidas se remarie en 1919 avec Eugénie Legault, qui décède en 1928. Puis en 1929 avec Elda Girouard, qui meurt quatre ans plus tard. Hormidas Pagé est le commissaire d’école chargé d’accueillir les frères Maristes lors de leur arrivée à la direction du collège de garçons en 1936. Hormidas Pagé se marie à nouveau en 1942 avec Éva Sauvé, et décède en 1951, laissant sa demeure à sa 4e épouse, qui renonce à l’héritage en faveur des enfants nés des précédents mariages. Les héritiers deviennent propriétaires à parts égales, mais ils décident de céder le tout à leur frère Albert Pagé, qui en devient l’unique propriétaire. 1350, rue Claude-Grégoire, v. 1985. Hormidas Pagé

  • Mont Baldy | VDSA

    Mont Baldy L’ascension du Mont Baldy Au début du 20ᵉ siècle, le Norvégien Aleksander Olsen, venu à Montréal pour participer à la construction des silos à grains, découvre près de chez lui, à Côte-des-Neiges, une piste de ski, un sport qu’il affectionne particulièrement. Mais il s’en lasse rapidement. En 1911, en compagnie d’un de ses compatriotes, l’ingénieur prend le train en direction de Sainte-Agathe. Ils descendent à la gare puis reviennent sur leurs pas, en ski, en longeant la rivière du Nord. À la fin de la journée, ils découvrent une paroi très escarpée qui, selon la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), a été créée lors de la dernière période de glaciation de l’époque quaternaire. L’érosion et le redressement du sol auraient été à l’origine de la création de cette importante zone de débitage formée de gros blocs rocheux qui apparaissent à sa base. Son sommet dégarni d’arbres ressemble à une tête chauve (Bald, en anglais). Le nom de Bald Mountain devient au fil du temps, le Mont Baldy. Malgré le fait que le site situé près de la voie ferroviaire du Canadien Pacifique ait pris le nom de Sainte-Marguerite-Station, la montagne se trouve bien sur le territoire de Sainte-Adèle. La montagne, qui culmine à plus de 412 mètres, ne passe pas inaperçue et devient rapidement le repère privilégié des Européens amateurs de ski, qui se rendent dans la région. En 1917, Émile Cochand ouvre une auberge près de cette montagne et trace, à travers les bois, des pistes pour la rejoindre. L’arrivée des trains de neige, à la fin des années 1920, contribuera à la renommée de la montagne. Une seconde auberge, le Alpine Inn sera construite face au Mont Baldy, quelques années plus tard. L’exploitation du Mont Baldy en station récréotouristique remonte au milieu des années 1930. Sur son versant nord-est, une vallée suffisamment large permettait de redescendre vers la route. En 1934, le légendaire Herman Smith-Johannsen, dit Jackrabbit, y aménage une piste qu’il nomme « the Snake Ski Run », reconnue pour ses divers obstacles dont un passage en forme de « S », que l’on doit parcourir dès le départ du sommet, et l’impitoyable « cuvette » située près de l’arrivée, alors que le skieur a atteint sa pleine vitesse. Le Mont Baldy n’est en rien comparable aux pistes du Mont Tremblant et du Mont Sainte-Anne, mais sa descente demeure à cette époque-là, la plus difficile de tout l’est du Canada. Inutile de dire que de spectaculaires sorties de piste s’y produisent régulièrement. Ce nouveau site de compétition de ski est inauguré lorsque le St-Margaret Ski Club joint les rangs de l’organisation de la Zone Laurentienne, en 1935. Viateur Cousineau, qui a grandi sur les pentes enneigées de Sainte-Adèle, remporte à deux reprises la course Kandahar au Mont Tremblant. En 1938, Il établit un nouveau record pour la descente du Mont Baldy et remporte le trophée Morgan, offert pour le combiné qui comprend la descente et le slalom. Durant 25 ans, des concours conjuguant le slalom, la descente et les sauts sont présentés au Mont Baldy. L’arrivée de l’autoroute des Laurentides permet aux skieurs de se rendre toujours plus au nord. La montagne retrouve, dans les années soixante, sa vocation de ski hors-piste, sans remontée mécanique, alors que plus récemment, ce sont les alpinistes qui s’adonnent à l’ascension de cette vertigineuse montagne. Bibliographie : Archives du Musée du ski des Laurentides Lacasse, David, « Baldy la petite histoire », Baldy guide des voies, Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade, septembre 2016. Mont Baldy. Photo Daniel Lauzier. Mont Baldy - Descente paroi nommée la Grenouillage FQME. Viateur Cousineau, 1940 Photo : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds La Presse.

  • L’ancien magasin général (1905) | VDSA

    L’ancien magasin général (1905) 2988, rue Rolland Le chef de la gare de Sainte-Adèle, Rosaire Courchesne, épouse Laura Beauchamp en 1901. Il achète le site de Stanislas-Jean-Baptiste Rolland en 1911 et y fait probablement construire cette maison. Comme la famille du chef de gare est hébergée par la compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique, le bâtiment est occupé par son beau-frère Joseph-Ovila Proteau, qui y tient un magasin général. En 1914, Courchesne décède de la tuberculose à l’âge de 33 ans, laissant sept enfants en bas âge. Proteau fait l’acquisition du magasin général en 1920. En 1937, il revend son commerce à Albert Prévost, incluant toute la marchandise et accessoires du magasin. INTÉRÊT ARCHITECTURAL À l’époque, l’architecture du bâtiment s’inspire des constructions de la Nouvelle-Angleterre. On retrouve au rez-de-chaussée, un espace à vocation commerciale et de grandes vitrines donnant sur la rue, et des logements à l’étage. La maison qui a repris une vocation résidentielle conserve sa forme d’origine et, sous les corniches, ses consoles de bois moulurées. Magasin général et bureau de poste de Mont-Rolland, vers 1910. Musée McCord - don de Stanley G. Triggs. 1990

  • Le Ste-Adèle Lodge | VDSA

    Le Saint-Adèle Lodge Le site du parc de la famille est un lieu historique sur lequel on retrouvait autrefois le fameux hôtel Ste-Adèle Lodge. Ce bâtiment rappelle la venue du tourisme et le développement économique, culturel, sportif et social des Pays-d’en-Haut. Situé stratégiquement en plein centre-ville, l’emplacement bénéficie d’un positionnement géographique enviable, à deux pas du lac Rond et des côtes 40-80. Au milieu du 19e siècle, un noyau villageois prend forme autour de la nouvelle église construite en 1852. L’arrivée du train en 1891 bouscule la vie des paysans préoccupés à survivre de l’agriculture sur une terre peu fertile. Le village se métamorphose au gré de l’arrivée des touristes. Le château Legault En 1910, Grégoire Rochon, un riche bourgeois de Montréal qui a fait fortune comme maître charretier, achète le « château Legault », comme les gens du village le surnomme. Le site prend place sur une partie du lot 9a, sur le rang 11. Rochon apporte de nombreuses modifications au bâtiment construit par Noé Legault en 1898. La Maison blanche Le nouvel aubergiste accueille dans sa maison ceux qui désirent y passer la nuit. Grégoire Rochon décède en 1927 et sa veuve vend l’auberge, l’année suivante, à Adélard Marin. L’hôtel prend le nom de la Maison blanche. L’arrivée du premier « train de neige » à la gare de Mont-Rolland en 1928 amène son lot de skieurs qui se dirigent vers les sentiers pour le ski de randonnée ou vers les pentes pour rejoindre la côte du village de Sainte-Adèle. Des compétitions de saut à ski ont lieu tout en haut de la montagne de la côte 80, depuis le rocher sur lequel un tremplin est aménagé. Théophile Huot, un petit gars de la place, qui a fait ses premiers pas en ski sur les pentes, est engagé en 1934 pour enseigner les rudiments de ce sport, pour le compte de l’hôtel de la Maison blanche. Le Ste-Adèle Lodge En 1939, Irene Maud Hutchings, épouse de Thomas G. Potter, un agent de courtage de Montréal, achète la Maison blanche ainsi que la côte 80, l’une des plus hautes montagnes des Pays-d’en-Haut. Les nouveaux propriétaires investissent massivement dans la construction d’un majestueux hôtel. Le tout nouveau Ste Adèle Lodge est inauguré en grande pompe le 13 décembre 1940. Trois pavillons sont construits autour d’une piscine à ciel ouvert. L’École de ski de Sainte-Adèle voit le jour. Profitant d’un ralentissement du tourisme à Sainte-Agathe et à Sainte-Marguerite, Sainte-Adèle devient un lieu incontournable, aussi bien en hiver qu’en été. Le complexe hôtelier est fréquenté par des membres influents du milieu des affaires et de la classe politique du Québec et du Canada. Les Américains en font leur nouvelle destination. Potter ajoute, à quelques pas de l’hôtel, des chalets individuels qu’il loue aux touristes saisonniers. Il réaménage la montagne adjacente, qu’il nomme la 40. Au début des années 1950, le complexe hôtelier est vendu au consortium dirigé par Vernon Cardy, qui possède déjà des hôtels à Montréal et aux États-Unis. Le magnat de l’industrie a acquis quelques années plus tôt le St-Margaret's Lodge et l'Alpine Inn, tous deux situés près de la gare de Sainte-Marguerite Station. Après avoir restauré l’Alpine Inn en 1948, Cardy surveille attentivement depuis sa résidence de Val-David, les nouveaux travaux qui sont effectués au Ste. Adele Lodge. En 1952. Stanley Ferguson, hôtelier d’expérience, rejoint Cardy pour gérer les trois hôtels. Pour attirer les touristes l’hiver, le magnat fait aménager dans les montagnes, de nouvelles pistes de ski. La machine promotionnelle des hôtels Cardy fait son œuvre jusqu’à la fin des années 1960. Le Ste Adele Lodge devient le Montclair Avec l’arrivée de l’autoroute des Laurentides, Sainte-Adèle perd peu à peu de son attrait touristique tandis qu’une vague d’urbanisation s’amorce partout sur le territoire. Souhaitant maintenir les infrastructures en place, le site est racheté par un groupe dirigé par Roger Couillard, avantageusement connu au Québec dans le domaine hôtelier et touristique ainsi que dans la promotion du village de Sainte-Adèle. Le Ste- Adèle Lodge devient l’hôtel Montclair. Dix ans plus tard, ne pouvant plus rivaliser avec les nouvelles destinations comme le Mont-Tremblant, l’hôtel est vendu, puis le site est morcelé. Au milieu des années 1980, l’hôtel peine à attirer des clients. Les dernières installations sont démolies. Les chalets sont mis en vente. En 2002, la ville de Saint-Adèle, qui s’était déjà porté acquéreur des côtes 40-80, récupère le terrain pour conserver le site et éviter une flambée immobilière. Depuis, la ville de Sainte-Adèle a acquis le terrain et en a fait le pôle municipal du Parc de la famille, pour répondre aux besoins des citoyens en matière d’événements socio-culturels. Le site présente un dénivelé naturel favorisant les arts de scène en plein air. L’organisation spatiale du lieu est intégrée au pôle récréotouristique de la municipalité et assure un lien avec le lac Rond et les pentes 40-80. La topographie naturelle a été prise en compte lors de l’aménagement du lieu par les architectes paysagistes André Turcot et Florence Blanchard, de l’entreprise Plani-Cité en 2004. L’aménagement du site du Parc de la Famille s’est mérité le premier prix Aménagement, catégorie Municipalité de moins de 20,000 habitants, lors du Colloque Les arts et la ville en 2007. Tiré de l’Inventaire du ski dans les Pays-d’en-Haut réalisé par le Musée du ski des Laurentides. BAnQ, Ste-Adèle Lodge, entre 1940 et 1945. Photo Edouard Comellas. BAnQ, Ste-Adèle Lodge, carte postale, date inconnue. L'hôtel Montclair. Société d'histoire et de généalogie des Pays d'en-Haut.

  • Maison Wilfrid-Grignon | VDSA

    Maison Wilfrid-Grignon La maison Wilfrid-Grignon (176-184 rue Morin) Le développement du village s’amorce véritablement avec l’érection canonique de la paroisse de Sainte-Adèle et la construction de l’église en 1852. L’arrivée du docteur Wilfrid Grignon autour de 1879 contribue à la structuration de la municipalité créée en 1855. Peu après son arrivée à Sainte-Adèle, le docteur Wilfrid Grignon achète en 1881 du menuisier Odile Biroleau dit Lafleur les lots 44 et 45. Avec les années, il fera l’acquisition de nombreux autres lots pour y installer sa ferme expérimentale. Maire, préfet de comté, il collabore activement à la promotion de son village dans les journaux canadiens et américains, à la construction d’une école (1901-02) et à la venue de la manufacture de fabrication de pulpe de la famille Rolland (1902) alors que le conseil de ville leur consent une exemption de taxes de 25 ans. On lui doit également l’installation du central téléphonique dont il prend la direction et la construction à ses frais d’un aqueduc dans le haut du village. C’est dans sa maison, nouvellement agrandie qu’il accueille, à la même époque, le bureau de poste. La Banque canadienne nationale s’installe à cet endroit en 1916. Parallèlement à sa pratique médicale, le docteur est à même de constater la pauvreté des colons, l’épuisement des troupeaux et la déchéance de la culture. En plus de soigner les gens, il prend soin des animaux et met en place une clinique vétérinaire. Agronome et conférencier nommé par la Province de Québec, il se dédie au bien entre des habitants Le docteur Grignon participe à la mise en place d’une industrie laitière et à la création d’une nouvelle race chevaline ardenno-canadienne. Par ses différentes expériences et observations sur le terrain, les pâturages des Laurentides deviennent une richesse incalculable. La culture du ginseng et de la pomme de terre, dans le sol rocailleurs de la région, s’avère une véritable mine d’or pour les cultivateurs. Les informations historiques Après le décès du docteur Grignon, la maison est rachetée par l’homme d’affaires Joseph-Honorius Beauchamp en 1923. La centrale téléphonique qui avait déménagé chez monsieur Longpré, revient dans l’ancienne maison Grignon dans de nouveaux bureaux et des installations plus modernes. La famille Beauchamp conserve la demeure jusqu’en 1976. La dénomination sociale de la rue perpendiculaire à sa maison prend le nom de Beauchamp. Artiste multidisciplinaire et restauratrice, Liliane Reid-Bourcier achète la maison de Sainte-Adèle en 1981. Les Bourcier y ont apporté́ de nombreuses rénovations au cours des ans, tout en respectant le cachet patrimonial de la maison. Le bâtiment demeure dans la famille jusqu’en 1999. C’est durant cette période que Madame Hudon logeait à cette adresse avec sa célèbre boutique de fleurs. La situation géographique La maison du 176-184 rue Morin est érigée dans le haut de côte, à l’angle de la rue Beauchamp. Le quartier qui compte de nombreuses propriétés centenaires est bordé par le mont Chantecler et le lac Rond, nommé ainsi pour la forme de son plan d’eau. Les pentes 40-80 et le très réputé Ste-Adele Lodge prisé par les touristes dans les années 1950 et 1960, ont fait place à un vaste terrain en relief que l’on nomme le Parc de la Famille. Il a été réaménagé pour des rendez-vous culturels. On trouve également de nombreux commerces, l’église paroissiale, l’école d’hôtellerie des Laurentides qui loge dans l’ancienne école du village ainsi que des résidences pour les ainés qui ont pris place dans les anciens bâtiments occupés par des congrégations religieuses. L'implantation La maison jumelée érigée sur une structure de bois, est disposée perpendiculairement par rapport à la voie publique principale. La partie du 184 est plus large et légèrement plus haute, ce qui nous laisse croire que cette section a été agrandie lors des travaux de 1904, mais cela reste à préciser. La maison bâtie d’après un plan rectangulaire repose sur une structure de maçonnerie de pierre, ce qui permet d’avoir accès à un vide sanitaire où le sol est en terre. On accède au bâtiment du rez-de-chaussée, par quelques marches qui mènent à un perron. Puis un escalier intérieur monte à l’étage. Une entrée extérieure est aménagée du côté de la rue Beauchamp afin de monter second palier. Cette façade latérale comporte également deux galeries entourées d’une balustrade et surmontées de colonnes moulurées d’origine. Le type d'architecture À la fin du 19ᵉ siècle, la typologie de la maison en rangée n’est pas encore très présente au Québec. On la retrouve surtout aux États-Unis. L’architecture néo-classique, d’influence américaine est soulignée par la présence d’un corps de logis de deux étages, ses frontons triangulaires disposés au-dessus des entrées et la disposition symétrique des différents éléments. Elle comporte un toit à deux versants droits et y retrouve peu d’ornementation. À l’origine, un avant-toit courait sur deux façades. La demeure présente quelques modifications réalisées au fil du temps, dont une pièce ajoutée à l’arrière, dans la partie ouest, en 1988. On peut voir sur une photographie datant de la fin du 19ᵉ siècle, qu’une seule et grande toiture couvrait tout le rez-de-chaussée de la façade principale. Aujourd’hui, chacune des entrées donnant accès à un logis est coiffé d’un fronton triangulaire reposant sur des colonnes de bois. Seul l’avant-toit à l’étage a été conservé. Le recouvrement de planche à feuillure de bois est posé à la verticale et des planches cornières complètent l’ensemble. La comparaison entre deux murs montre que certaines planches ont été remplacées. Les matériaux étant différents. Du point de vue de l’ornementation, on observe au rez-de-chaussée les colonnes moulurées, la balustrade et les aisseliers (disparus en 2020, lors du remplacement de la galerie). Au niveau du toit, la corniche à consoles est toujours présente aussi bien à̀ l’avant qu’à l’arrière du bâtiment. Les ouvertures Nous sommes ici en présence d’un grand nombre d’ouvertures symétriques et régulières, de forme rectangulaire avec chambranles moulurées qui entourent la baie vitrée, composés de deux éléments verticaux appelés jambages et de pièces horizontales placée au sommet, que l’on nomme une traverse et à la base, d’un appui. On peut voir à l’étage des fenêtres à battants, à six carreaux, qui sont munies de contrevents. Celles du rez-de-chaussée sont plus récentes. De plus, des ouvertures cintrées, très bien conservées, éclairent les logements, à l’étage. Certaines portes en bois à petits carreaux sont d’origine ainsi que leur ferronnerie alors que d’autres ont été remplacées. Une attention a été apportée dans la reproduction de l’ancien modèle. La valeur patrimoniale globale La municipalité de Sainte-Adèle a cité la maison du docteur Wilfrid Grignon comme bâtiment patrimonial. La demeure figure depuis au Registre du patrimoine culturel du Québec. On reconnait la valeur patrimoniale du bâtiment pour : Sa valeur historique La maison présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. On compte peu de propriétaires. La maison témoigne de la présence de la famille du docteur Wilfrid Grignon de 1881 à 1923. Des différents services publics et commerces qui ont été intégrés dans cette demeure. Joseph-Honorius Beauchamp, homme d’affaires et homme politique, y a ramené certaines institutions, dont le central téléphonique. La famille y a résidé de 1923 à 1976. Finalement la famille de l’artiste Liliane Reid-Bourcier ont été propriétaires de 1981 à 2001. Sa valeur architecturale La classification de la maison du docteur Wilfrid Grignon propose des composantes issues d’une architecture néo-classique avec une certaine influence américaine. Les maisons à deux étages, ou avec un haut corps, et érigées entre 1830 et 1880 sont plutôt rares au Québec. La maison de la rue Morin se décline par la présence d’un corps de logis de deux étages, ses frontons triangulaires disposés au-dessus des entrées. Elle comporte un toit à deux versants droits et y retrouve peu d’ornementation. Toutefois, à l’origine la façade principale était recouverte d’un avant-toit sur toute la longueur. La maison jumelée est disposée perpendiculairement par rapport à̀ la voie publique principale et se dégage du sol par une fondation en maçonnerie de pierres. La cave de service est peu profonde. La partie du 184 est plus large et légèrement plus haute, ce qui nous laisse croire que cette partie a été érigée ou agrandie lors des travaux de 1904, mais cela reste à préciser. Le personnage associé La maison est associée au personnage Wilfrid Grignon, docteur, maire, préfet, conférencier et agronome qui a collaboré au développement économique et social du village en plus de définir les grandes orientations en matière d’agriculture. Les éléments caractéristiques La maison se caractérise par les éléments suivants : - Une maison jumelée, son imposant volume constitué de deux plans rectangulaires et l’élévation sur deux étages ; - Les matériaux d’origine, dont le parement de bois et la maçonnerie de pierre des champs; - Les toitures à deux versants et les avant-toits couverts de tôle traditionnelle; - La composition symétrique et bien ordonnée de la façade, les fenêtres à battants à carreaux, dont plusieurs éléments sont d’origine ; - L’ornementation, dont la corniche à consoles, les colonnes et les aisseliers d’origine de la façade latérale, les chambranles, les planches cornières et autres. Maison Wilfrid-Grignon, 2019. Collection Christiane Brault. Wilfrid Grignon âgé de 55 ans. Collection Pierre Grignon. Maison Grignon avec l’enseigne de Bell Telephone. Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut. Vue aérienne de la maison Grignon, angle des rues Morin et Beauchamp. Maison Wilfrid-Grignon, 1900. Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut.

  • Carole BEAUDRY - La Forge | VDSA

    LA FORGE - 2006 Carole Beaudry Carole Beaudry est reconnue comme peintre animalière et figurative. Les chevaux canadiens et les oiseaux sont ses choix de prédilection. En 2000, elle reçoit la bourse « Élisabeth Green Child » parmi 50 artistes internationaux. LA FORGE - 2006 Dès 1847, deux forgerons s’installent à Sainte- Adèle; un comme maréchal-ferrant et l’autre comme cercleur de roues. Vers 1860, Israël Desjardins ouvre une nouvelle forge qui fut le siège de plusieurs réunions du conseil municipal, et de celles de François Beauchamp, Alphonse Aveline, Wilfrid Monette et Onias (Hormidas) Lamoureux. Les forges étaient des lieux de rencontres fort courus des gens du village. On y ferrait les chevaux, on y jouait aux cartes et on y racontait des histoires. En 1929, Wilfrid Monette fut chargé de perforer le fer qui servit pour l’érection de la croix. Les forges étaient nos quincailleries et nos garages d’aujourd’hui.

  • Récréotourisme | VDSA

    Récréotouristique Les Pays-d’en-Haut, et plus particulièrement Sainte-Adèle, regorgent de lacs et de montagnes, qui séduisent les amateurs de plein air. C’est pourquoi Sainte-Adèle devient rapidement une destination prisée des touristes, qui viennent y pratiquer leurs activités préférées tout en profitant d’infrastructures et d’établissements accueillants. Ainsi, les adeptes de ski de fond, de ski alpin, d’équitation et de pêche, entre autres, affluent à Sainte-Adèle et prolongent leur séjour dans l’un des établissements hôteliers de la région.

  • Pauline PAQUIN - Sur le lac Rond | VDSA

    SUR LE LAC ROND - 2006 Pauline Paquin Pauline Paquin adore les enfants et c’est avec passion qu’elle les peint. Elle explore constamment depuis 1987 et marie peinture à l’huile, texture, papier et collage. De nombreuses galeries à travers le Canada sont dépositaires de son travail. SUR LE LAC ROND - 2006 Le lac Rond a alimenté les habitants en eau potable et en glace en plus de les nourrir par la pêche. En hiver le lac fut le théâtre de nombreuses courses de chevaux. Très tôt on ouvre une plage publique. Dès 1921, des compétitions de canots et de chaloupes sont organisées. En 1943, la municipalité balise le lac pour les skieurs du ski Chantecler. Le lac sert ensuite de stationnement pour ceux-ci. Durant les années 60, le lac doit être décontaminé : la pollution fait déjà des ravages. Jusqu’à tout récemment, on aménageait sur le lac Rond une patinoire et une piste de ski de fond pendant la saison hivernale. Aujourd’hui, un anneau de marche permet de se balader sur le lac lors des belles journées d’hiver.

  • Les rues Lafontaine et Lanthier | VDSA

    Les rues Lafontaine et Lanthier 3014 et 3026, rue Lafontaine | 1405 et 1395, rue Lanthier Nous sortons des terres acquises par la compagnie Rolland. Nous sommes sur une partie de l’ancien lot 10B qui appartenait, en 1858, à Magloire Filion, qui en a hérité de son père Isidore. Avant 1960, on ne comptait que trois propriétés. La maison des Latour (1957) 3014 et 3026, rue Lafontaine Le site est acquis en 1929 par Jimmy Nadon. En 1956, il scinde son lot en deux et vend la plus grande partie à Paul Latour, qui demande à Nadon de démolir tous les bâtiments qui s’y trouvent. L’acte notarié est enregistré en 1956. La maison d’Arthur Raymond (1940) 1405, rue Lanthier Au bout de la rue se trouve la maison d’Arthur Raymond, qui acquiert le site en 1933 d’Avila Desjardins. Ce dernier, gérant de la banque provinciale de Mont-Rolland, sera maire de 1957 à 1965. Son fils Wilfrid achète la maison en 1957. La maison des Aubin (1915) 1395, rue Lanthier Élie Filion, fils de Magloire Filion et de Julie Tassé, cède ce lot à Pacifique Sigouin en 1915. Un acte notarié indique une transaction avec le menuisier Zéphirien Dorion. Nous pouvons présumer que ce dernier a bâti la maison qui est acquise en 1917 par Jules Aubin. Sa fille Lucille Aubin achète cette demeure en 1963. La maison des Aubin, 1990. La maison des Aubin, 2022.

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