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  • Le cinéma Pine | VDSA

    Le cinéma Pine (1948) 24, rue Morin Après la Première Guerre mondiale, Philippe Fermanian arrive au Canada et achète un site à Sainte-Adèle où il ouvre un kiosque de fruits et légumes. En 1935, il achète un projecteur 16 mm et diffuse des courts métrages dans des salles paroissiales. En 1947, il achète la partie centrale du cinéma actuel et y aménage une salle de projection à l’arrière. La notoriété du Pine Theatre dépasse rapidement nos frontières. Aurore Fermanian, femme de Philippe, démontre de grandes habiletés dans la programmation, une passion qu’elle transmet à leur fils Tom, qui devient projectionniste… à 14 ans! Le Cinéma Pine introduit la stéréophonie bien avant la majorité des salles montréalaises; il est l’un des premiers à se doter du son dolby stéréo et de la technologie en 3D. Les Fermanian ajoutent deux autres salles et s’inscrivent dans la mouvance des salles multiplex. En 1995, le Cinéma Pine II ouvre ses portes sur la rue Valiquette. Récemment, une troisième génération a pris la relève puisque Perry, fils de Tom et Geneviève, gère désormais ce cinéma d’avant-garde. Devanture du Pine Theatre, 1954. Famille Fermanian. Le Pine Theatre et la côte Morin, 1950 Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut.

  • Parc Louis-Aubert | VDSA

    Parc Louis-Aubert Louis Aubert (1872-1956) Louis Aubert et Amanda Beaudoin Le marchand J.L. Aubert ferme boutique à Thetford-Mines et prend le chemin de Sainte-Adèle avec son épouse, Amanda Beaudoin, et les enfants, Irénée et Herménégilde. Le marchand fait l’acquisition d’une auberge située à une centaine de pieds du lac Rond. Dans l’édition du journal La Presse de 1908, les Aubert invitent les voyageurs de passage à venir séjourner chez lui pour 1,50 $ par jour. Construction d’une école au village En 1900, la Municipalité scolaire de Sainte-Adèle achète un terrain pour la construction d’une maison-école mixte. Les soumissions sont lancées en décembre dans les différents journaux. Les enfants y font leur entrée en septembre 1901. On accède au lieu, dirigé par les Sœurs de la Charité, par un large portique, avant de se diriger vers les deux classes, séparées l’une de l’autre par une cloison vitrée. La mère supérieure avait alors tout le loisir de jeter un œil sur le bon déroulement des cours. L’école du village devient une auberge et un magasin général Les Aubert achètent l’école, devenue rapidement trop étroite pour les besoins grandissants du village. En 1927, les Aubert cèdent leur ancien hôtel à Raoul Latour, de Lesage, qui restaure le bâtiment et y ajoute du nouveau mobilier. L’ancienne auberge Aubert est démolie en novembre 1929. Que de souvenirs se sont envolés avec elle ! Les Aubert convertissent le lieu en auberge, puis agrandissent le bâtiment et y installent, quelques années plus tard, un magasin général. En plus de l’école, ils sont également propriétaires de l’aqueduc qui dessert les maisons du village. La vieille conduite d’eau a besoin d’être modernisée et la corporation municipale décide d’y voir. Pendant plus de cinquante ans, c’est toute la famille Aubert qui met la main à la pâte pour assurer un service de qualité. Amanda décède en 1954, suivie de Joseph-Louis Aubert deux ans plus tard. Différents restaurants y trouveront place au fil des ans. L’ancien commerce est totalement détruit par un incendie le 28 décembre 2018. École du village située sur la rue Morin. Collection Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut. L’auberge Aubert peinte par Théophile Huot. Collection Normand Huot. L’ancienne auberge et magasin général peint par Théophile Huot. Collection Normand Huot.

  • Carole BEAUDRY - La Forge | VDSA

    LA FORGE - 2006 Carole Beaudry Carole Beaudry est reconnue comme peintre animalière et figurative. Les chevaux canadiens et les oiseaux sont ses choix de prédilection. En 2000, elle reçoit la bourse « Élisabeth Green Child » parmi 50 artistes internationaux. LA FORGE - 2006 Dès 1847, deux forgerons s’installent à Sainte- Adèle; un comme maréchal-ferrant et l’autre comme cercleur de roues. Vers 1860, Israël Desjardins ouvre une nouvelle forge qui fut le siège de plusieurs réunions du conseil municipal, et de celles de François Beauchamp, Alphonse Aveline, Wilfrid Monette et Onias (Hormidas) Lamoureux. Les forges étaient des lieux de rencontres fort courus des gens du village. On y ferrait les chevaux, on y jouait aux cartes et on y racontait des histoires. En 1929, Wilfrid Monette fut chargé de perforer le fer qui servit pour l’érection de la croix. Les forges étaient nos quincailleries et nos garages d’aujourd’hui.

  • Récréotourisme | VDSA

    Récréotouristique Les Pays-d’en-Haut, et plus particulièrement Sainte-Adèle, regorgent de lacs et de montagnes, qui séduisent les amateurs de plein air. C’est pourquoi Sainte-Adèle devient rapidement une destination prisée des touristes, qui viennent y pratiquer leurs activités préférées tout en profitant d’infrastructures et d’établissements accueillants. Ainsi, les adeptes de ski de fond, de ski alpin, d’équitation et de pêche, entre autres, affluent à Sainte-Adèle et prolongent leur séjour dans l’un des établissements hôteliers de la région.

  • Pauline PAQUIN - Sur le lac Rond | VDSA

    SUR LE LAC ROND - 2006 Pauline Paquin Pauline Paquin adore les enfants et c’est avec passion qu’elle les peint. Elle explore constamment depuis 1987 et marie peinture à l’huile, texture, papier et collage. De nombreuses galeries à travers le Canada sont dépositaires de son travail. SUR LE LAC ROND - 2006 Le lac Rond a alimenté les habitants en eau potable et en glace en plus de les nourrir par la pêche. En hiver le lac fut le théâtre de nombreuses courses de chevaux. Très tôt on ouvre une plage publique. Dès 1921, des compétitions de canots et de chaloupes sont organisées. En 1943, la municipalité balise le lac pour les skieurs du ski Chantecler. Le lac sert ensuite de stationnement pour ceux-ci. Durant les années 60, le lac doit être décontaminé : la pollution fait déjà des ravages. Jusqu’à tout récemment, on aménageait sur le lac Rond une patinoire et une piste de ski de fond pendant la saison hivernale. Aujourd’hui, un anneau de marche permet de se balader sur le lac lors des belles journées d’hiver.

  • Les rues Lafontaine et Lanthier | VDSA

    Les rues Lafontaine et Lanthier 3014 et 3026, rue Lafontaine | 1405 et 1395, rue Lanthier Nous sortons des terres acquises par la compagnie Rolland. Nous sommes sur une partie de l’ancien lot 10B qui appartenait, en 1858, à Magloire Filion, qui en a hérité de son père Isidore. Avant 1960, on ne comptait que trois propriétés. La maison des Latour (1957) 3014 et 3026, rue Lafontaine Le site est acquis en 1929 par Jimmy Nadon. En 1956, il scinde son lot en deux et vend la plus grande partie à Paul Latour, qui demande à Nadon de démolir tous les bâtiments qui s’y trouvent. L’acte notarié est enregistré en 1956. La maison d’Arthur Raymond (1940) 1405, rue Lanthier Au bout de la rue se trouve la maison d’Arthur Raymond, qui acquiert le site en 1933 d’Avila Desjardins. Ce dernier, gérant de la banque provinciale de Mont-Rolland, sera maire de 1957 à 1965. Son fils Wilfrid achète la maison en 1957. La maison des Aubin (1915) 1395, rue Lanthier Élie Filion, fils de Magloire Filion et de Julie Tassé, cède ce lot à Pacifique Sigouin en 1915. Un acte notarié indique une transaction avec le menuisier Zéphirien Dorion. Nous pouvons présumer que ce dernier a bâti la maison qui est acquise en 1917 par Jules Aubin. Sa fille Lucille Aubin achète cette demeure en 1963. La maison des Aubin, 1990. La maison des Aubin, 2022.

  • La maison Biroleau-McGuire (1857) | VDSA

    La maison Biroleau-McGuire (1857) 183-187, rue Morin En 1857, le marchand Cyprien Biroleau dit Lafleur acquiert deux lots du représentant du commissaire des terres de la couronne pour y construire une maison et un magasin général. Écuyer, capitaine de milice et maire de la municipalité, Cyprien passe ensuite le flambeau à son fils Hormidas, qui sera à son tour marchand et maire. Le neveu de Cyprien, Joseph-Achille Lajeunesse – dont le père Charles est propriétaire du magasin général de Sainte-Marguerite-du-lac-Masson, rachète la résidence et le magasin de Sainte-Adèle en 1898. Par la suite, cet emplacement est acquis par plusieurs maires et notables. Après le magasin général, des commerces plus spécialisés s’y sont succédé. La maison est la demeure des McGuire depuis 1952. INTÉRÊT ARCHITECTURAL Le bâtiment présente une mutation du système constructif au 19ᵉ siècle, avec une toiture mansardée. Cette configuration permet d’obtenir, à l’étage, un espace plus dégagé. La Ville de Sainte-Adèle a accordé à cet ensemble immobilier un statut patrimonial. Depuis, celui-ci est inscrit au Répertoire du patrimoine culturel du Québec. 1952, Coll. Céline McGuire 2023

  • Rock THERRIEN - La vie est belle à Ste-Adèle | VDSA

    LA VIE EST BELLE À SAINTE-ADÈLE - 2016 Rock Therrien Rock Therrien est peintre autodidacte. Né à Armargh, comté de Bellechasse, un petit village pittoresque situé au sud de Québec, il a cependant vécu sa petite enfance aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est à Morin-Heights, au cœur de la région des Laurentides que Therrien a établi ses ateliers. De son environnement, de ses nombreux voyages et de la musique, il puise ses idées. Le quotidien lui offre aussi une grande source d’inspiration pour son art. LA VIE EST BELLE À SAINTE-ADÈLE - 2016 Pendant plusieurs années, le Lac Rond de Sainte-Adèle a été l’hôte d’un tournoi de pêche unique en son genre. À cette époque, le lac était ensemencé par plus de 2000 truites à chaque année et permettait aux pêcheurs de tout calibre et de tout âge, de venir s’y amuser. Plusieurs de ces truites étaient numérotées avec une valeur en argent correspondante, imaginez la frénésie sur le lac. Plus de 400 pêcheurs venaient taquiner la truite et faisaient de cet événement de belles histoires de pêche en famille. À ses débuts, le tournoi se nommait Le tournoi des poissons pour ensuite prendre le nom de son fonda- teur à son décès, et devenir Le tournoi de pêche Maurice Aveline, homme d’affaires reconnu et grand ambassadeur de son village! La mission première de ce tournoi était d’attirer des visiteurs à Sainte-Adèle, même mission que partage aujourd’hui ces magnifiques murales dans les Laurentides...

  • La maison d’Arthur Toupin | VDSA

    La maison d’Arthur Toupin 1125, rue Saint-Jean Le premier propriétaire de ce site est Arthur Toupin. D’abord journalier à la Rolland, il accède ensuite au poste de surintendant. Fervent de baseball, il est très impliqué dans sa communauté et sera élu maire de Mont-Rolland à dix reprises, de 1924 à 1943, à une époque où les mandats étaient d’une durée de deux ans. Il œuvre ensuite pendant près de 25 ans à la Commission scolaire de Mont-Rolland, avant d’être nommé juge de paix par le lieutenant-gouverneur du Québec, en 1943. Il est décédé en 1954 et on lui a réservé des funérailles grandioses. La famille Toupin demeure propriétaire de cette maison pendant plus de 50 ans. Rosario St-Germain, comptable, l’achète en 1965. 1990 2022

  • La maison Claude-Henri-Grignon (1851) | VDSA

    La maison Claude-Henri-Grignon (1851) 195, rue Morin Jusqu’en 1920, Israël Desjardins opère une forge adjacente à sa maison. Louis-Marie Grignon, fils du docteur Wilfrid Grignon, acquiert les bâtiments avant de les revendre à son frère Claude-Henri. C’est dans cette maison que Claude-Henri, qui sera maire, préfet de comté, pamphlétaire et romancier, vécut jusqu’à sa mort en 1976. Les personnages de Séraphin et Donalda – entre autres - prennent vie dans son roman Un homme et son péché, pour lequel il remporte le prestigieux prix David en 1935; une récompense soulignant le travail des écrivains au Québec. Son œuvre est transposée dans une série radiophonique en 1937, puis est portée à l’écran en 1956 dans le téléroman les Belles Histoires des Pays d’en Haut. Élu membre de la Société royale du Canada en 1962, Grignon reçoit l’Ordre du Canada quelques années plus tard. Le 16 octobre 1983 - année qui commémore le 50e anniversaire d’Un homme et son péché - la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut appose une plaque sur le bâtiment afin de souligner la contribution de Claude-Henri Grignon à l’émergence des Pays-d’en-Haut. La Ville de Sainte-Adèle a accordé au personnage et au bâtiment un statut patrimonial. Depuis, ces éléments sont inscrits au Répertoire du patrimoine culturel du Québec. 2023 Claude-Henri Grignon et sa femme Thérèse Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut.

  • Parc Zénon-Alary | VDSA

    Parc Zénon-Alary Zénon Alary (1894-1974) Issu d’une famille de 7 enfants, Zénon Alary s’adonne au dessin et sculpte déjà ses premières pièces dans des bouts de bois trouvés ici et là. À seize ans, il quitte la maison pour travailler sur les chantiers. Il occupe le métier de draveur et de journalier sur les chemins de fer. Puis le hasard de la vie lui révèle la sculpture. Revenu à Montréal, il s’inscrit au cours de modelage du Monument national et approfondit son art sous les précieux conseils d’Élzéar Soucy et d’Alfred Laliberté. L’une des premières constructions sur laquelle il travaille est celle de l’église Sainte-Philomène de Rosemont où il collabore à la confection des sculptures sur pierre. Grande exposition des métiers du terroir à l’île Sainte-Hélène Le sénateur Jules-Édouard Prévost de Saint-Jérôme achète son premier original. Puis le ministre Paul Gouin, qui deviendra président de la Commission des monuments historiques du Québec, acquiert plusieurs œuvres et lui ouvre les portes d’une clientèle plus large. Il est l’un des artisans invités à prendre part à une importante exposition à l’Île Sainte-Hélène en 1939, en compagnie des frères Bourgault de Saint-Jean-Port-Joli. Les artistes travaillent sur place sous les yeux des visiteurs. À 45 ans, sa carrière est lancée. Zénon Alary à Sainte-Adèle Zénon Alary s’installe près du pont de Mont-Rolland. La venue de l’autoroute l’oblige à se déplacer, en 1963, dans une demeure de l’autre côté de la rue. Zénon Alary meurt en 1974 en laissant derrière lui une impressionnante collection. Son nom figure dans le dictionnaire historique de la sculpture québécoise au XXe siècle. Le Musée Zénon-Alary Simone Constantineau redonne vie à ses œuvres en retraçant plus de 250 sculptures inspirées de la faune canadienne. La municipalité de Mont-Rolland lui offre d’abord, en 1982, un espace au 2e étage de l’hôtel de ville. Le Musée se mérite le prix de la Sauvegarde du patrimoine décerné par la Société nationale des Québécois. Lors de la fusion des villes de Mont-Rolland et de Sainte-Adèle en 1997, la nouvelle entité municipale propose une partie de l’ancien hôtel de ville pour regrouper les œuvres et créer le Musée Zénon-Alary. Une fondation en assure la pérennité. Source : Musée Zénon Alary. Grande exposition de l’artisanat à l’île Sainte-Hélène, journal Le Samedi, Montréal, 17 juin 1939. Gauvreau, Jean-Marie, Artisans du Québec , Montréal, Éditions du Bien Public, 1940. Trudelle, André, « Les œuvres du sculpteur Zénon Alary enfin réunies », Montréal, La Presse, 21 juillet 1997. Zénon Alary dans son atelier. Source : Musée Zénon-Alary. Zénon Alary à l’exposition à l’île Sainte-Hélène en 1939. Source : La revue Moderne, avril 1940. Aperçu de son atelier. Source : Musée Zénon-Alary. Totem par Zénon Alary.

  • Parc du Mont Loup-Garou | VDSA

    Parc du Mont Loup-Garou Mythes, légendes ou vérités? Il paraîtrait qu’un loup-garou aurait sévi pendant très longtemps sur l’une des plus vertigineuses montagnes de Sainte-Adèle, le Mont Loup-Garou. Dans le secteur, cet homme transformé en loup et condamné à errer la nuit était à l’origine de toutes sortes de ouï-dire pendant les années 1800 et 1900. Une histoire raconte qu'un bon soir, un bambin horrifié se réfugia auprès de sa mère, lui disant avoir aperçu «un grand ours» à la fenêtre. Plus tard cette nuit-là, l’enfant disparut de son lit et on ne le revit plus jamais. Une autre histoire étrange rapporte qu’un chasseur du nom de Desjardins partit au clair de lune. Sans nouvelles de lui, on ne retrouva sur la montagne que son fusil et quelques morceaux de cuir. Fait plus cocasse, on raconte aussi qu’à l’aube, après les nuits de pleine lune, on retrouvait parfois les chevaux avec... leurs queues tressées. En 1954, des journaux des quatre coins de la province annoncent qu’un philosophe montréalais, M. de Nobili, compte passer une nuit sous la pleine lune au Mont Loup-Garou, accompagné de cinq étudiants. Organisée par Georgette Arus, citoyenne passionnée d’histoire, l’excursion visait à démystifier cette légende très ancienne que les plus vieux persistaient à croire. Pour eux, y passer une nuit signifiait une mort horrible. Ces histoires ont été transmises de générations en générations, en ces temps où l’imagination trouvait les réponses que l’observation seule ne satisfaisait pas. Réelles ou pas? Personne ne détient la réponse. Ce qui est certain, c’est qu’à Sainte-Adèle, le Mont Loup-Garou reflète par son nom tout l’impact de cette tradition orale. Toutefois, avec la modernisation des grands axes routiers et l’arrivée du chemin de fer Canadien Pacifique et du P’tit Train du Nord, le territoire du mythique loup-garou et son sommet culminant à 490 m d’altitude devinrent le paradis des skieurs. Dès 1920, des « trains de neige » y amenèrent de nombreux citadins, tout comme dans plusieurs stations de ski des Pays-d’en-Haut. L’été, la montagne était prisée pour les promenades à cheval et la randonnée. Plusieurs villégiateurs séjournaient à l’auberge Sun Valley Farm, lieu très populaire grâce au remonte-pente qui permettait de skier sur le site, mais aussi en raison de son emplacement idéal puisque l’auberge était entourée de montagnes. À travers monts et vallées se faufilait un réseau de 700 km de pistes, parfaites pour le ski de randonnée. L’une des pistes aménagées par la Sun Valley Farm débutait au mont Loup-Garou et s’étirait jusqu’à Morin-Heights, offrant plusieurs points de vue et descentes poudreuses. Une autre piste offrait le trajet le plus direct (14 km) de l’auberge jusqu’à Saint-Sauveur. Puis, l’intérêt pour le ski de randonnée s’essouffla tranquillement avec l’essor de nombreux centres de ski de plus grande envergure dans la région. Depuis les années 1990, la montagne est fréquentée pour ses sentiers de randonnée, ski de fond, raquette, vélo de montagne et vélo hivernal entretenus par l’organisme bénévole Plein-Air Sainte-Adèle. On peut l’explorer en empruntant notamment le sentier «Le Loup-Garou» qui longe les lacs Matley et Richer pour se rendre jusqu’au sommet. La Ville de Sainte-Adèle a fait l’acquisition de ce précieux terrain en 2017 et souhaite maintenant acquérir les terrains adjacents afin d’y réaliser le projet de Parc du Mont Loup-Garou. Ce grand parc aménagé pour les citoyens permettra de redécouvrir la riche histoire de cette montagne, ses légendes et son importance pour le développement de la région. Enfin, la préservation de ce patrimoine naturel assurera certainement un legs pour les générations futures et qui sait, permettra peut-être d’élucider quelques mystères… Laurence Millette, archiviste *********************************** La légende du Mont Loup-Garou Créature énigmatique de l’imaginaire québécois, le loup-garou – aussi appelé lycanthrope – est un être insaisissable, mi-homme, mi-loup, fort ancien et commun à de nombreux peuples, dont les origines semblent remonter aussi loin qu’à la mythologie grecque. Plus près de nous, une légende datant du début du 19e siècle laisse entendre qu’un loup-garou aurait sévi pendant très longtemps sur l’une des plus vertigineuses montagnes de Sainte-Adèle, le Mont Loup-Garou. Un homme transformé en loup et condamné à errer la nuit était à l’origine de toutes sortes de ouï-dire pendant les années 1800 et 1900. Au fil des ans, les évocations du loup-garou se multiplient et contribuent à l’immortalité du mythe de cette créature effrayante. Voici les plus saisissantes! Une histoire raconte qu'un bambin horrifié ayant dit à sa mère avoir aperçu « un grand ours » à la fenêtre est disparu pendant la nuit et n’a jamais été revu. Un autre récit fait état d’un chasseur du nom de Desjardins, parti au clair de lune, qui n’est jamais revenu de sa chasse. On n’a retrouvé de lui que son fusil et quelques morceaux de cuir sur la montagne. Certains laissent également entendre que deux bûcherons qui se moquaient de la légende, auraient un jour décidé d’établir leur camp sur le Mont Loup-Garou. L’un a été retrouvé mort, horriblement mutilé, et l’autre a perdu la raison et est décédé deux jours plus tard. Une autre anecdote relate qu’une femme qui s’était rendue sur la montagne un soir en est revenue folle, tandis que sa cabane a été rasée par le feu. La rumeur veut qu’elle ait été internée dans une institution de soins psychiatriques de Montréal. Fait plus cocasse mais tout aussi mystérieux, on raconte également qu’à l’aube, après les nuits de pleine lune, on retrouvait parfois les chevaux avec... leurs queues tressées! En 1954, bien décidé à faire la lumière sur ces histoires abracadabrantes et « à prouver fausse cette croyance qui est très ancienne et répandue dans la littérature de plusieurs races », le professeur d’université et philosophe montréalais M. de Nobili, compte passer la nuit du 17 juin au Mont Loup-Garou, sous la pleine lune, accompagné de cinq étudiants. « Non, nous ne serons pas armés mais nous apporterons une protection suffisante contre la nature », a mentionné ce spécialiste du folklore canadien-français avant son expédition. À l’origine de cette excursion, Mme Georgette Arus, une spécialiste de la culture et de l’histoire canadienne-française dans les Laurentides, a promis « que l’on patrouillerait le pied de la montagne afin d’éloigner les farceurs et protéger l’ascension ou la descente, peut-être, du groupe. » L’histoire ne dit pas si M. de Nobili et ses cinq étudiants ont eu la chance de faire le récit de leur nuit sous la pleine lune au Mont Loup-Garou… Alors : mythes, légendes ou vérités? Personne ne détient la réponse. Mais peut-être la découvrirons-nous un jour ici, au Parc du Mont Loup-Garou! Et vous, oseriez-vous passer une nuit de pleine lune sur le Mont Loup-Garou? Loup-garou - Weird Tales 1941 domaine public Wikimedia. Équitation – La Presse 4 août 1945 : la photo a été prise au chalet du Mont-Loup-Garou. Ski – La Presse 22 décembre 1938.

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