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- Parcs et patrimoine naturel | VDSA
Parcs et patrimoine naturel Nos parcs, parcelles d’histoire La Ville de Sainte-Adèle compte 23 parcs et espaces verts. Parmi ceux-ci, 13 portent des noms qui évoquent des personnages historiques ou qui identifient un lieu significatif ayant contribué à l’émergence ou au développement de l’identité de la municipalité. Qu’a donc fait Zénon Alary pour qu’un parc lui soit dédié? Qui est ce Jean-Guy Caron, dont la plage porte le nom? Pourquoi les pentes 40-80? Le parc du Mont Loup-Garou; mythe ou réalité? Est-il risqué de s’y aventurer?
- Concours hippiques | VDSA
Concours hippiques Vous souvenez-vous des concours hippiques à sainte-adèle ? Si vous habitiez Sainte-Adèle dans les années 1980, vous avez sûrement assisté aux concours hippiques qui se déroulaient aux écuries McDuff, situées sur le chemin Sainte-Marguerite, comme on appelait alors le chemin Pierre-Péladeau. Les premiers concours hippiques se déroulent à Sainte-Adèle au début des années 1940. L’événement est présenté au Alpine Inn, où le magnat financier et propriétaire de l’auberge, Vernon Cardy, démontre une grande passion pour les chevaux. Certains événements sont ensuite présentés au Chalet Cochand, puis au Sun Valley Farm, où un manège est installé devant l’hôtel. Ceci n’a évidemment rien à voir avec l’arrivée du Cercle équestre de Sainte-Adèle, créé en 1975. Deux ans après sa fondation, l’organisme est sollicité pour participer aux festivités du 125e anniversaire de la paroisse de Sainte-Adèle. Le concours se transporte sur le site des magnifiques écuries de Robert et Micheline McDuff, où 200 cavaliers et leurs chevaux sont inscrits. C’est le début d’une tradition qui dure un peu plus d’une décennie. Des compétitions de plus en plus prestigieuses L’année suivante, on présente le concours hippique de la Coupe Brador. L’ex-président de Blue Bonnets, Raymond Legault, donne un coup de main à l’organisation et Maurice Custeau agit comme président honoraire. À cette occasion, Sainte-Adèle accueille 5 000 visiteurs à la ferme McDuff et la Gendarmerie Royale du Canada présente une démonstration de son célèbre carrousel. Cette année-là, Danielle McDuff remporte la première place dans la catégorie Medal Class, dans la classe junior, ce qui lui assure, pour la première fois, une participation au championnat canadien. En 1980, l’événement est régi par la Fédération équestre du Québec et Robert Jolicoeur en dessine le parcours. Architecte paysagiste de formation, reconnu internationalement à titre de chef de piste, planificateur et designer de multiples parcours hippiques, on lui doit notamment la réalisation de plusieurs parcours à travers le monde, dont l’aspect technique de conception et l’implantation d’obstacles lors des Jeux Olympiques de Montréal. Sainte-Adèle s’inscrit dans la lignée des grands événements avec la naissance d’un Circuit provincial, dont l’épreuve inaugurale se déroule à Sainte-Adèle. À cette occasion, naît également le premier concours junior qui permet aux vainqueurs de se tailler une place sur l’équipe du Québec. L’émergence d’un grand cavalier Quatre ans plus tard, le concours tient bon. Le jeune Mario Deslauriers, qui deviendra un grand champion, n’est âgé que de 17 ans lorsqu’il remporte le concours hippique Carlsberg Sainte-Adèle en 1981. En 1984, âgé de seulement 19 ans, il devient le premier Canadien et le plus jeune cavalier à remporter la finale de la Coupe du monde, record qu’il détient encore aujourd’hui. Il a participé aux Jeux Olympiques à quatre reprises dans l’épreuve du saut d’obstacles. En 1985, pour la première fois de son histoire, le concours hippique de Sainte-Adèle est inscrit au calendrier des épreuves de qualification de la Coupe du monde équestre. On s’attend donc à recevoir les meilleurs cavaliers qui souhaitent évoluer sur le circuit mondial. À la fin des années 1980, on n’en est plus à l’âge des rubans remis aux vainqueurs des années 1940. En 1986, les bourses remises aux vainqueurs de chacune des épreuves totalisent 75 000 $. Puis tranquillement, au fil des ans, Sainte-Adèle se retire des concours hippiques internationaux et les écuries McDuff retrouvent un peu de tranquillité. Ces grands événements auront toutefois laissé un souvenir tangible chez des milliers de personnes et écrit une page d’histoire sur le sport équestre chez nous. Christiane Brault, membre du comité patrimoine _____________ Sources : Archives de Gaston et Martin Jolicoeur Blanchard, Gilles, « Le deuxième Concours de Sainte-Adèle. Un grand concours hippique dans le cadre d’une grande fête populaire », La Presse, 21 juin 1978. Gagnon, Myriam, « Miroir : Robert Jolicoeur », Décormag, juillet 1988, p. 73 à 76. Poliquin, Gilles. « Grand Prix Brador au Cercle équestre de Sainte-Adèle », Journal Les Pays-d’en-Haut, 13 mai 1980. Un cavalier en action. Écho du nord, 18 juin 1980. Le grand gagnant du concours hippique de Sainte-Adèle, édition 1980, Bernie Traurig des Etats-Unis. Journal des Pays-d’en-Haut, 25 juin 1980. Maurice Custeau, confortablement assis. De gauche à droite, derrière Robert McDuff, Pierre Constantineau, Gilles Thinel, Raymond Lemay. 2e rangée : Jean-Guy Fleurant, Jean-Claude Bélair, M. le maire Marc Larose, Gaston Jolicoeur, président du club optimiste de Sainte-Adèle, Nelson Morin et Marcel Dulude. Journal des Pays-d’en-Haut, 13 février 1980. Journal des Pays-d’en-Haut, 29 juin 1978.
- Cinéma Pine | VDSA
Cinéma Pine Le cinéma Pine à travers le temps Y a-t-il un seul Adélois qui ne connaisse pas le fameux cinéma Pine?!??! Qui n’ait pas déjà « été aux vues » dans la bâtisse originale qui a pignon sur la rue Morin? Ou encore dans la « phase 2 », située sur la rue Valiquette? Et qui n’a pas entendu parler (ou n’a pas profité!) des célèbres sièges doubles qui ont fait le bonheur des amoureux à une certaine époque? « Notre » cinéma Pine - une fierté locale il va sans dire! - fait l’objet du livre La Famille Fermanian - L’histoire du cinéma Pine de Sainte-Adèle, publié récemment par le journaliste Stéphane Desjardins. J’ai glané pour vous quelques informations sur son histoire. Des fruits, des légumes… et des bobines de films! Au lendemain de la Première guerre mondiale, fuyant le Moyen-Orient, Phil Fermanian et son frère Jack s’installent au Canada et acquièrent, sans jamais y avoir mis les pieds, une terre à Sainte-Adèle. Par un matin de décembre 1924, ils prennent le train à destination de leur nouvelle propriété, située approximativement là où se trouve la pharmacie Brunet, jusqu’à la bâtisse du Cinéma Pine II. Au printemps, ils installent de façon rudimentaire un kiosque de fruits et légumes. Avec leur beau-frère Dick, ils ouvrent le Karibian Fruit and Vegetable, là où se trouve aujourd’hui le restaurant Spago. Ils proposent d’abord leurs denrées de maison en maison, les transportant dans une brouette. Quelques années plus tard, ils vendent aux hôtels de la région. Dès 1930, la Karibian Food ajoute un snack-bar et une pompe à essence, et livre dans les villages environnants - en plus des fruits et des légumes - divers produits alimentaires et de la quincaillerie. Tant qu’à faire la tournée des hôtels, ils y installent de petites boîtes de fer chromé et de verre coloré : le Juke-box. En 1935, Phil Fermanian s’intéresse à un nouveau phénomène : le cinéma d’actualité. Il achète un projecteur 16 mm et un écran, et diffuse des courts métrages dans des salles paroissiales. Dans le camion de la Karibian Fruit se côtoient alors fruits, légumes, Juke-box et bobines de films. L’ouverture de la route 117 vers le Nord favorise la construction de bâtiments, dont la chapelle Saint-Paul (située aujourd’hui à deux pas de la Place des citoyens). Le curé Brouillet voit une occasion de bonifier ses revenus en louant son édifice paroissial. Fermanian obtient son permis de propriétaire de salle de cinéma en 1947, mais apprend dans l’intervalle que le clergé s’oppose à la projection de films dans la chapelle. Il ne lui reste qu’une solution : construire son propre cinéma! En 1947, il achète un magasin en faillite sur la rue Morin, là où se trouve l’entrée du cinéma. Il négocie l’achat de fauteuils et l’installation d’un projecteur. Le chantier prend forme en 1948, derrière l’ancien magasin, malgré la pénurie de matériaux d’après-guerre. Les origines du nom Pine L’avènement du ski vient modifier l’économie adéloise. On construit des auberges pour accommoder les touristes. Le finlandais Victor Nymark introduit chez nous un procédé de construction d’embriquement de billots de pins. On lui doit notamment le château Montebello, l’auberge La Marquise au Mont-Gabriel et l’Alpine Inn. Les Cochand, dont l’auberge se situe à la limite de Sainte-Adèle et Sainte-Marguerite, construisent des chalets de style alpin. Fermanian y voit une tendance et nomme son cinéma le Pine Theatre. Le comptoir sera en pin et les portes arborent des paysages de ski… avec des pins! Le cinéma est inauguré en présence de l’élite régionale, du curé et du maire Claude-Henri Grignon qui aurait bien voulu, lui aussi, avoir sa propre salle de théâtre. La notoriété du Pine Theatre, un cinéma indépendant, dépasse rapidement nos frontières. Phil innove en publicisant sa programmation sur de petits cartons. Aurore, qui a épousé Phil en 1952, s’associe à l’entreprise. Elle démontre de grandes habiletés dans la programmation, une passion qu’elle transmet à leur fils Tom, qui prendra rapidement du galon en devenant un excellent projectionniste… à 14 ans! Avancées technologiques et expansion Le Pine introduit la stéréophonie bien avant la majorité des salles montréalaises. Il est l’un des premiers à se doter du son Dolby stéréo. Le Pine n’a cessé d’innover et de se transformer au fil des ans. En 1976, la pharmacie Prudhomme, voisine du cinéma, déménage dans la nouvelle clinique sur la rue du Bourg-Joli. Les Fermanian reprennent leur local et ouvrent une nouvelle salle afin de suivre la tendance du multiplexe. Inauguré en 1978, le cinéma est équipé de projecteurs dernier cri au xénon et de plateaux horizontaux. Trois ans plus tard, la Banque provinciale (à l’angle de la 117) déménage à côté de la chapelle Saint-Paul. Tom en profite pour relier l’immeuble au cinéma et aménager la salle 3. En 1980, Tom rachète le cinéma. Il n’a que 24 ans, mais il connait tous les rouages de l’industrie. En 1995, il rachète l’ancien site de Karibian Fruit pour y aménager le cinéma Pine II. Sa femme Geneviève opte pour un immeuble emblématique dans lequel on intègre une tourelle victorienne. En 1997, la billetterie du cinéma 1 est automatisée avec écran tactile, une première au pays. Des travaux de rénovation ont lieu en 2003. En 2009, le cinéma introduit la numérisation avec la présentation du premier film avec la technologie 3D. Une troisième génération prend la relève alors que Perry, fils de Tom et Geneviève, qui a grandi dans le cinéma, travaille aux côtés de son père. Féru en administration, il gère le cinéma de main de maitre. Le 7e art a beau avoir changé depuis 70 ans, le cinéma Pine - sous la gouverne des Fermanian - est toujours demeuré à l’avant-garde! Christiane Brault Membre du comité patrimoine Cinéma Pine.
- Robert LECLERC - La Rolland | VDSA
LA ROLLAND - 2008 Robert Leclerc Robert Leclerc est un artiste-peintre autodidacte, né à Montréal en 1958. Unique en son genre et d’une très grande sensibilité, il exprime dans ses œuvres son émotion pour l’amour, la joie et la paix. Ses tableaux ont fait l’objet de nombreuses expositions à travers le Québec, en plus de se retrouver dans plusieurs collections privées et publiques au Canada et à travers le monde. Il possède également sa propre galerie à Saint-Jérôme. LA ROLLAND - 2008 Stanislas Jean-Baptiste Rolland reçoit en 1902 le Grand Prix de la production de papier à l’Exposition universelle de Paris et veut agrandir les installations de Saint-Jérôme. Cette même année, il acquiert à Sainte-Adèle les terrains de chaque côté de la rivière du Nord, là où trente mètres de chute sont propices à l’érection d’un barrage et à la construction d’un tube de bois cerclé de fer de huit pieds de diamètre. Cette conduite pourra fournir la force motrice utile au moulin à pulpe et à papier. Jean Rolland, maire de Sainte-Adèle de 1916 à 1918, fera tourner les moulins alors connus sous le nom de Les Moulins du Nord. Comme toutes les villes mono-industrielles, Mont-Rolland vivra au rythme des hauts et des bas de l’usine jusqu’à sa fermeture en 1990.
- Augustin Norbert-Morin | VDSA
Augustin Norbert-Morin L’Honorable Augustin-Norbert Morin (1803-1865) L’histoire du développement du territoire de Sainte-Adèle débute avec l’arrivée d’Augustin-Norbert Morin. Avocat, journaliste, député, chef parlementaire, Morin s’implique dans la défense des droits des Canadiens-français. Il collabore à la réorganisation des terres publiques dans le Bas-Canada. Nommé commissaire des terres du canton d’Abercombie, situé au nord de la seigneurerie des Mille-Îles, Morin acquiert 38 terres qu’il divise en parcelles, créant ainsi le premier noyau villageois. Il fait construire une grande maison de ferme tout en haut d’une butte qui surplombe la rivière du Nord. Pour soutenir les colons, il ajoute une scierie, un moulin à carder et un moulin à farine. Il donne au territoire le nom de sa femme, Adèle. La mission de la paroisse de Sainte-Adèle est créée en 1846. Augustin-Norbert Morin, qui dispose de peu de temps pour l’agriculture, confie la direction de sa ferme au docteur Joseph-Benjamin Lachaîne, puis lui lègue le tout en 1861. Morin meurt le 30 juillet 1865, dans sa demeure de Sainte-Adèle (qui deviendra Mont-Rolland), qu’il n’a jamais habitée. INTÉRÊT ARCHITECTURAL La maison de type « québécoise traditionnelle », qui témoigne de l’influence d’Augustin-Norbert Morin en sol adélois, a été depuis transformée et est devenue l’auberge Le Norbert. Augustin-Norbert Morin L’auberge Le Norbert (fermée en 2023)
- La boucherie Ouimet (1900) | VDSA
La boucherie Ouimet (1900) 134-140, rue Morin Le boucher Wilfrid Marinier établit son étal sur la rue Morin, et celui-ci est repris tour à tour par Joseph Machabée, Hervé Desjardins, Wilbrod Meilleur et Auguste Ouimet. Membre d’une famille fondatrice de Sainte-Adèle, Auguste Ouimet épouse, en 1917, Bernadette, la fille aînée de Sigefroid Ouellette, contremaître à la papeterie Rolland, et de Marie-Louise Girouard. Après avoir œuvré sur les chantiers, Auguste Ouimet travaille à la Rolland comme journalier. Puis, il acquiert une boulangerie à Sainte-Adèle avant de la revendre et d’acheter la boucherie de la rue Morin en 1923. Le commerce fait face à l’ancien hôtel Ste Adele Lodge et on raconte que lorsque le boucher faisait cuire son boudin, cela incommodait les touristes. Nommé marguillier à la paroisse de Sainte-Adèle, Auguste Ouimet a été conseiller municipal durant près de 25 ans. Il décède en 1952, à l’âge de 56 ans. Sa femme Bernadette Ouellette hérite de la maison, qu’elle cède à son fils Louis en 1965. La boucherie Ouimet & Frères s’affilie à la bannière des marchés d’alimentation Métro. Les derniers Ouimet quittent la maison en 1979. Le restaurant La Chitarra y a pignon sur rue depuis les années 1990. 1998 Séance du conseil du village de Sainte-Adèle, 1949. De gauche à droite : Auguste Ouimet, J.E. Sauvé, Claude-Henri Grignon, Wilfrid Monette et Léo Desjardins. Journal Les Pays-d’en-Haut, 1967.
- La gare de Mont-Rolland (1928) | VDSA
La gare de Mont-Rolland (1928) 1000, rue Saint-Georges La rivière du Nord attire de nombreux colons. En 1845, Jean-Baptiste Legault dit Deslauriers obtient 202 acres du gouvernement. S’y ajoutent 100 acres supplémentaires en 1849. Isidore Filion, qui est déjà établi à Sainte-Adèle, rachète ces lots en 1854, qu’il cède de son vivant à son fils Magloire en 1858. Lors de la construction du chemin de fer, il dû céder 9 acres de terrain à la compagnie ferroviaire Montréal & Occidental (qui devient le Canadien Pacifique) Le 9 février 1891, au moment où l’on posait les rails en face de la future gare et où le train faisait son apparition, le maire Wilfrid Grignon, accompagné de ses concitoyens, se rend sur le site pour rencontrer les gens du gouvernement et de la compagnie ferroviaire. La gare prend d’abord le nom de Sainte-Adèle. Après la création de la Ville de Mont-Rolland, des pressions sont exercées pour changer le nom de la gare, ce qui fut fait en 1921. La compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique met en service ce qu’on appelle des « trains de neige ». En 1927, les wagons sont aménagés pour permettre aux skieurs d’entrer avec leurs skis. La gare étant devenue trop petite, elle est reconstruite en 1928. Dans les années 1960, le transport des passagers est réduit et ce service est abandonné en 1981. Des convois de marchandise circulent jusqu’en 1990. Outre le bâtiment de la gare et sa voie principale, dont on voit l’ancien tracé sur la pierre, on comptait aussi une voie d’évitement d’une capacité de 23 wagons de 40 pieds, deux voies secondaires, un château d’eau parce que les locomotives fonctionnaient au charbon et une cour de triage. La gare de Mont-Rolland. Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut - Coll. Loisirs Laurentides. Le chef de gare Rosaire Courchesne, Laura Beauchamp et le bébé Louis, 1903.
- Les murales des Pays-d'en-Haut | VDSA
Les murales des Pays-d'en-Haut de Sainte-Adèle Véritable incursion dans l’histoire des Pays-d’en-Haut, le circuit des murales vous mènera sur les traces des grands fondateurs et personnages historiques de la région, en plus de vous faire découvrir des scènes typiques des Pays-d’en-Haut. Découvrez, au gré des œuvres géantes disposées sur les murs extérieurs de nombreux bâtiments et sur des murs sur pilotis, des personnages historiques, des institutions adéloises comme la Rolland et le cinéma Pine, ou encore des scènes régionales, telles la drave, la forge, la fondation de Sainte-Adèle, le P’tit Train du Nord, et bien d’autres. Il est également possible de visiter le circuit à l’aide de BaladoDécouverte, une application mobile qui oriente gratuitement les utilisateurs de téléphones et de tablettes dans leur visite guidée de circuits thématiques. Pour découvrir les murales de Sainte-Adèle, il suffit de sélectionner le circuit Les murales des Pays-d'en-Haut. Une visite incontournable pour en apprendre davantage sur l’héritage et le patrimoine de Sainte-Adèle.
- Maison Augustin-Norbert Morin | VDSA
Maison Augustin-Norbert Morin Maison Augustin-Norbert Morin (2605 rue de la Rivière) Féru d’agriculture, avocat, fondateur du journal La Minerve, Augustin-Norbert Morin s’implique activement dans la défense des droits des Canadiens-français. Élu député en 1827, il est nommé président de l’Assemblée législative de 1848 à 1851, Augustin-Norbert Morin devient Premier ministre conjoint du Canada-Uni entre 1851 et 1855. Nommé juge en 1858, il rejoint la Commission chargée de la rédaction du premier code civil du Bas-Canada. L’honorable Morin meurt en 1865. La réorganisation de l’administration des terres publiques dans le Bas-Canada, en 1842, s’amorce par la nomination d’un commissaire dans chaque partie de la province. Augustin-Norbert Morin occupe ce poste dans le canton d’Abercombie, situées au nord de seigneurie des Mille-Îles. Morin fait construire sur ses terres une maison de ferme, sur le haut d’une butte qui surplombe la rivière du Nord. Comme la mission catholique de Sainte-Adèle, ne sera créée qu’en 1846, c’est dans sa maison que le curé de Saint-Jérôme vient célébrer la messe. Pour soutenir les colons, Morin fait construire une carderie, une scierie et un moulin à farine. En 1843, à l’âge de quarante ans, il épouse Adèle Raymond et donne son nom à la nouvelle région qu’il entend coloniser : Sainte-Adèle. Le docteur Joseph-Baptiste Lachaîne s’établit dans la région de Sainte-Adèle en 1861. Il fait l’acquisition des lots d’Augustin-Norbert Morin et est élu maire de 1865 à 1872. Il décède 6 ans plus tard, dans la maison ayant appartenu à Augustin-Norbert Morin. Onésime Lamoureux arrive à Sainte-Adèle avec sa femme et ses douze enfants. En 1884, âgé de 48 ans, il acquiert de la succession de la famille Lachaîne, la terre et la maison de ferme. En 1902, Jean Rolland, s’installe dans la maison d’Augustin-Norbert Morin pour superviser les travaux de construction de l’usine de papier. Les Rolland acceptent d’effectuer d’importantes réparations à la maison. Les derniers descendants de la famille de Zoël Lamoureux quitteront le site au tournant des années 1990. Gérald Gagné l’acquiert en 1997 et pour la première fois, la maison est transformée en gite. Cette nouvelle occupation commerciale nécessite de nouvelles transformations. La description architecturale La maison traditionnelle québécoise d’inspiration néoclassique apparaît chez nous autour de 1840. Parmi les principales caractéristiques, on retrouve un toit à deux versants retroussés et des ouvertures disposées de façon symétrique. On peut y voir deux ou trois lucarnes. La demeure se distingue également par la présence de fenêtres à battants. Deux ouvertures sont placées dans les murs pignons. Les chaînages d’angle, les retours de corniches et les colonnes sont également très présents. La maison est composée d’un plan rectangulaire principal et d’une dépendance, de dimension carrée. Les ouvertures, à l’époque peu nombreuses, sont disposées de façon symétrique, en façade principale. Aussi, lors de sa construction, la maison ne comptait que deux lucarnes, du moins en façade. La toiture à deux versants droits était retroussée. Les images prises en 1980 montrent que les lucarnes à pignons ont été enlevées et remplacées par une grande de lucarne rampante englobant les deux ouvertures dans les combles afin de placer une troisième fenêtre. Dans les années 1990, trois lucarnes à pignon distinctes ont fait ou refait leur apparition. Aussi, depuis les années 1970, un avant-toit recouvre la galerie et court sur deux façades. On remarque qu’à l’arrière, les trois lucarnes ont été décentrées pour répondre aux besoins d’éclairage, dans les combles pour le bâtiment principal et de certaines pièces, dans la partie ajoutée. Tout le parement en déclin de bois, posé à l’horizontal, recouvre la structure de la maison construite pièce sur pièce. On peut voir la partie brute du mur dans certaines pièces depuis l’intérieur. Les planches cornières sont présentes, de même que les encadrements de portes et les chambranles découpés autour des fenêtres. La valeur patrimoniale globale La valeur historique La maison présente une valeur historique avec la présence d’Augustin-Norbert Morin. À titre de commissaire des terres, il a collaboré au développement de l’agriculture notamment par la mise en place de fermes modèles. Morin s’est impliqué sur les plans économique dans la création et le développement du village de Sainte-Adèle. La valeur architecturale Au milieu du 19ᵉ siècle, la typologie de la maison villageoise traditionnelle québécoise d'inspiration néoclassique se développe un peu partout. Ces demeures répondent aux nouveaux besoins de la famille et des conditions climatiques. La construction de la maison en 1842, en fait l’un des plus anciens bâtiments de Sainte-Adèle. C’est sur ce site surplombant la rivière du Nord que Morin fait construire un moulin à carder et une scierie à l’intention de ses colons. Il ajoute un moulin à farine qui devient si prospère qu’Adolphe Marier poursuit ses opérations jusqu’à Sainte-Agathe. C’est dans cette maison, avant la construction de la première chapelle, que les offices religieux sont célébrés. Le docteur Lachaîne y reçoit ses patients. La valeur identitaire Avocat, journaliste, député, chef parlementaire du Parti des patriotes, Augustin-Norbert Morin collabore à la réorganisation de l’administration des terres publiques et est nommé commissaire du canton d’Abercombie. Avec la présence du docteur Lachaîne, la maison est associée à d’autres personnalités, dont les meuniers Marier et la famille d’Onésime Lamoureux. Maison Augustin-Norbert Morin. Photo Edmond Langevin-Lacroix, 1927. Augustin-Norbert Morin. Dictionnaire biographique du Canada. Maison Augustin-Norbert Morin, vers 1990. Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut. Maison Augustin-Norbert Morin, 2020. Collection ville de Sainte-Adèle. Vue latérale de la maison, 2021. Collection ville de Laval.
- La boulangerie Au vieux four (vers 1925) | VDSA
La boulangerie Au vieux four (vers 1925) 1016, rue Valiquette En 1919, Sigefroid Desjardins, frère d’Arcade, transforme la forge de son père Israël Desjardins en boulangerie. Il y ajoute ensuite un restaurant. Puis, il déménage son commerce sur la rue Morin, à la hauteur du chemin qui mène au Chantecler. Son fils Hervé prend la relève à la tête de la boulangerie et fait l’acquisition de la boucherie située à quelque pas de là. En 1930, Joseph Millette remplace Hervé Desjardins à la boulangerie. Le bâtiment est détruit par un incendie en 1965. Guy Desjardins, qui a grandi dans la boulangerie de son père Joseph-Octave (Jos) Desjardins à Mont-Rolland – autre fils de Sigefroid- achète en 1969 l’emplacement de la rue Valiquette, qui devient la boulangerie Au Vieux four. Nous en sommes aujourd’hui à la 7e génération de petits boulangers Desjardins, et celui qui reprendra le commerce se nomme… Israël Desjardins. Le bâtiment, vers 1930. Carte postale Ludger Carpentier - Coll. M-G Vallières. Les Desjardins et les employés de la boulangerie, 2019. Michel Kieffer.
- Pauline Rochon | VDSA
Pauline Rochon Il y a un peu plus de 70 ans, une grande dame, toujours élégamment vêtue, décide de changer le cours de l’histoire artistique de Sainte-Adèle. Pauline Rochon, née le 2 avril 1906 à Ottawa, est la fille du docteur Omer Rochon et de Marie-Claire Perrin. Arrivée au Québec, au début des années 1940, la Franco-Ontarienne, étudie la peinture auprès des artistes Louis Muhlstock et Agnès Lefort, et fait partie de l’ Art Association of Montreal. Vers 1945, elle s’adonne à la peinture, mais son domaine de prédilection demeure le portrait : au fusain, à la sanguine et au crayon de couleur. Son atelier se trouve dans l’ancienne maison de ferme du forgeron Onias Lamoureux (31 rue Morin), que le docteur Rochon a acquise. Elle y tient un petit commerce qu’elle nomme la Pèlerine . Madame Rochon vend des articles du pays, des vêtements et aussi des objets d’art. À temps perdu, elle y donne quelques cours de dessin et de peinture. Un centre d’art à Sainte-Adèle Pauline Rochon qui souhaite créer à Sainte-Adèle un artisanat traditionnel régional canadien-français fonde un Centre d’art de Sainte-Adèle. Elle souhaite également donner du travail à des artistes en art visuel qui se positionnent en dehors de la formation académique. La première année, Pauline Rochon organise quelques expositions. En saison estivale, les cours s’adressent surtout à une clientèle touristique. Elle s’adjoint d’abord les services d’Agnès Lefort, peintre bien connue, qui revient d’un séjour à Paris et de Jacques de Tonnancour, peintre et critique d’art, professeur à la School of Art and Design du Musée des beaux-arts de Montréal. Mimi Guay, directrice de la Fashion Art Academy dirige les cours de couture en compagnie de Christine Menzies, diplômée de la School of Fine Arts de Banff. La nuit Laurentienne La Nuit laurentienne voit le jour l’année suivante avec la création d’une immense fresque réalisée par l’artiste Robert Lapalme, considérée comme le plus grands caricaturistes politiques du 20e siècle. Madame Rochon l’invite à peindre sur la côte Morin, une fresque qui se déploie sur 200 pieds de longueur par 30 pieds de largeur. Le travail a nécessité plus de 500 livres de peinture. Lors de cet événement qui s’est tenue du 10 juillet au 19 août 1950, des lanternes chinoises prennent place dans tout le village, des feux d’artifice sont présentés sur les réputées pentes de ski 40-80, une parade de gondoles illuminées naviguent sur le lac Rond. Dans un article paru dans le journal l’ Avenir du Nord , Solange Chaput-Rolland, qu’elle faisait partie du clan d’incrédules qui doutèrent de la viabilité d’un Centre d’art professionnel dans la région. Toutefois, le dynamisme de madame Rochon fera mentir les pronostics. Au centre d’art, des artistes réputés ou émergents s’ajoutent au fil des ans. On y donne des cours de peinture, de danse, de théâtre, de chant. Mais on offrait également des causeries, des films de choix et documentaires. En période estivale, des concerts et du théâtre sont présentés sous les étoiles. Dans un dépliant de la programmation de 1950, conservé à la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut, on retrouve une liste des professeurs invités, dont Jacques de Tonnancour, Roland Leduc et Marcel Barbeau. Roland Leduc, professeur au conservatoire de musique de la Province et chef d’orchestre à Radio-Canada accepte le poste de professeur de musique. Ayant obtenu une permission de l’archevêché de Montréal, il produit son spectacle dans l’ancienne église avant qu’elle ne soit démolie pour faire place à un nouveau lieu de culte. L’arrivée du couple Rousseau-Vermette à Sainte-Adèle Mariette Rousseau, lissière de réputation internationale, est invitée à donner des cours de haute lisse et de tissage. Son mari, Claude Vermette, l’un des artistes ayant collaboré à l’intégration de l’art dans l’architecture, avec ses murales présentes dans des dizaines de stations du métro de Montréal, offre des cours de céramique. Le legs de Pauline Rochon Avec le temps, même si la petite maison de la rue Morin demeure le point central, les activités se déplient sur plusieurs sites. Sainte-Adèle devient un lieu culturel professionnel d’importance incontournable. Le Centre d’art finira par s’établir sur un plus grand site, dans la maison de marbre blanc, situé au pied des côtes 40-80. Pauline Rochon décède à Clear Water en Floride le 21 juillet 1962, à l’âge de 56 ans. Mademoiselle Rochon aura donné à Sainte-Adèle plus qu’un climat artistique, elle en a fait une ville d’art animée par de nombreux artistes qui ont fait de Sainte-Adèle leur résidence permanente. En plus de Claude Vermette et de Mariette Rousseau, soulignons la présence de Claude Jasmin, Micheline de Passillé, Yves Sylvestre, Kathy Bruneau, Charles Gagnon, et combien d’autres. La ville de Sainte-Adèle a inscrit au Répertoire du patrimoine culturel du Québec, le nom de Pauline Rochon, à tire de personnage historique. La petite maison plus que centenaire, qui a vue éclore des dizaines de disciplines artistiques et beaucoup de talents, mérite que l’on s’y attarde. Si vous passez devant, ayez une petite pensée pour Pauline Rochon. Pauline Rochon Archives Centre d'art de Sainte-Adèle Photo Gaby Centre d'art de Sainte-Adèle
- L’ancienne école Saint-Georges (1923) | VDSA
L’ancienne école Saint-Georges (1923) 1400, rue Saint-Jean La nouvelle école de Mont-Rolland est inaugurée et bénie par Georges Gauthier, vicaire-épiscopal à l’archevêché de Montréal. À l’arrivée des sœurs de la Providence en 1930, l’établissement scolaire prend le nom d’école de Saint-Georges, en l’honneur du révérend Georges Gauthier. Ce dernier fait agrandir les lieux à ses frais, en 1937, pour y loger une école ménagère régionale. La mère supérieure Joseph-Avila de la congrégation des sœurs de la Providence en assume la direction. On ajoute deux étages à la section des arts ménagers en 1942. Au départ des sœurs de la Providence en 1952, la congrégation des sœurs de Sainte-Anne prend la relève. En 1958, l’école est cédée par la fabrique de la paroisse à la Commission scolaire des écoles de Mont-Rolland, représentée par Roch Beauchamp. Le bâtiment est complètement rénové en 1962. L’école a pris le nom de Chante-au-Vent en 1990. Église et école de Mont-Rolland, 1939 Bibliothèque et Archives nationales du Québec. L’école Chante-au-Vent, 2023.