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- La boulangerie Au vieux four (vers 1925) | VDSA
La boulangerie Au vieux four (vers 1925) 1016, rue Valiquette En 1919, Sigefroid Desjardins, frère d’Arcade, transforme la forge de son père Israël Desjardins en boulangerie. Il y ajoute ensuite un restaurant. Puis, il déménage son commerce sur la rue Morin, à la hauteur du chemin qui mène au Chantecler. Son fils Hervé prend la relève à la tête de la boulangerie et fait l’acquisition de la boucherie située à quelque pas de là. En 1930, Joseph Millette remplace Hervé Desjardins à la boulangerie. Le bâtiment est détruit par un incendie en 1965. Guy Desjardins, qui a grandi dans la boulangerie de son père Joseph-Octave (Jos) Desjardins à Mont-Rolland – autre fils de Sigefroid- achète en 1969 l’emplacement de la rue Valiquette, qui devient la boulangerie Au Vieux four. Nous en sommes aujourd’hui à la 7e génération de petits boulangers Desjardins, et celui qui reprendra le commerce se nomme… Israël Desjardins. Le bâtiment, vers 1930. Carte postale Ludger Carpentier - Coll. M-G Vallières. Les Desjardins et les employés de la boulangerie, 2019. Michel Kieffer.
- Pauline Rochon | VDSA
Pauline Rochon Il y a un peu plus de 70 ans, une grande dame, toujours élégamment vêtue, décide de changer le cours de l’histoire artistique de Sainte-Adèle. Pauline Rochon, née le 2 avril 1906 à Ottawa, est la fille du docteur Omer Rochon et de Marie-Claire Perrin. Arrivée au Québec, au début des années 1940, la Franco-Ontarienne, étudie la peinture auprès des artistes Louis Muhlstock et Agnès Lefort, et fait partie de l’ Art Association of Montreal. Vers 1945, elle s’adonne à la peinture, mais son domaine de prédilection demeure le portrait : au fusain, à la sanguine et au crayon de couleur. Son atelier se trouve dans l’ancienne maison de ferme du forgeron Onias Lamoureux (31 rue Morin), que le docteur Rochon a acquise. Elle y tient un petit commerce qu’elle nomme la Pèlerine . Madame Rochon vend des articles du pays, des vêtements et aussi des objets d’art. À temps perdu, elle y donne quelques cours de dessin et de peinture. Un centre d’art à Sainte-Adèle Pauline Rochon qui souhaite créer à Sainte-Adèle un artisanat traditionnel régional canadien-français fonde un Centre d’art de Sainte-Adèle. Elle souhaite également donner du travail à des artistes en art visuel qui se positionnent en dehors de la formation académique. La première année, Pauline Rochon organise quelques expositions. En saison estivale, les cours s’adressent surtout à une clientèle touristique. Elle s’adjoint d’abord les services d’Agnès Lefort, peintre bien connue, qui revient d’un séjour à Paris et de Jacques de Tonnancour, peintre et critique d’art, professeur à la School of Art and Design du Musée des beaux-arts de Montréal. Mimi Guay, directrice de la Fashion Art Academy dirige les cours de couture en compagnie de Christine Menzies, diplômée de la School of Fine Arts de Banff. La nuit Laurentienne La Nuit laurentienne voit le jour l’année suivante avec la création d’une immense fresque réalisée par l’artiste Robert Lapalme, considérée comme le plus grands caricaturistes politiques du 20e siècle. Madame Rochon l’invite à peindre sur la côte Morin, une fresque qui se déploie sur 200 pieds de longueur par 30 pieds de largeur. Le travail a nécessité plus de 500 livres de peinture. Lors de cet événement qui s’est tenue du 10 juillet au 19 août 1950, des lanternes chinoises prennent place dans tout le village, des feux d’artifice sont présentés sur les réputées pentes de ski 40-80, une parade de gondoles illuminées naviguent sur le lac Rond. Dans un article paru dans le journal l’ Avenir du Nord , Solange Chaput-Rolland, qu’elle faisait partie du clan d’incrédules qui doutèrent de la viabilité d’un Centre d’art professionnel dans la région. Toutefois, le dynamisme de madame Rochon fera mentir les pronostics. Au centre d’art, des artistes réputés ou émergents s’ajoutent au fil des ans. On y donne des cours de peinture, de danse, de théâtre, de chant. Mais on offrait également des causeries, des films de choix et documentaires. En période estivale, des concerts et du théâtre sont présentés sous les étoiles. Dans un dépliant de la programmation de 1950, conservé à la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut, on retrouve une liste des professeurs invités, dont Jacques de Tonnancour, Roland Leduc et Marcel Barbeau. Roland Leduc, professeur au conservatoire de musique de la Province et chef d’orchestre à Radio-Canada accepte le poste de professeur de musique. Ayant obtenu une permission de l’archevêché de Montréal, il produit son spectacle dans l’ancienne église avant qu’elle ne soit démolie pour faire place à un nouveau lieu de culte. L’arrivée du couple Rousseau-Vermette à Sainte-Adèle Mariette Rousseau, lissière de réputation internationale, est invitée à donner des cours de haute lisse et de tissage. Son mari, Claude Vermette, l’un des artistes ayant collaboré à l’intégration de l’art dans l’architecture, avec ses murales présentes dans des dizaines de stations du métro de Montréal, offre des cours de céramique. Le legs de Pauline Rochon Avec le temps, même si la petite maison de la rue Morin demeure le point central, les activités se déplient sur plusieurs sites. Sainte-Adèle devient un lieu culturel professionnel d’importance incontournable. Le Centre d’art finira par s’établir sur un plus grand site, dans la maison de marbre blanc, situé au pied des côtes 40-80. Pauline Rochon décède à Clear Water en Floride le 21 juillet 1962, à l’âge de 56 ans. Mademoiselle Rochon aura donné à Sainte-Adèle plus qu’un climat artistique, elle en a fait une ville d’art animée par de nombreux artistes qui ont fait de Sainte-Adèle leur résidence permanente. En plus de Claude Vermette et de Mariette Rousseau, soulignons la présence de Claude Jasmin, Micheline de Passillé, Yves Sylvestre, Kathy Bruneau, Charles Gagnon, et combien d’autres. La ville de Sainte-Adèle a inscrit au Répertoire du patrimoine culturel du Québec, le nom de Pauline Rochon, à tire de personnage historique. La petite maison plus que centenaire, qui a vue éclore des dizaines de disciplines artistiques et beaucoup de talents, mérite que l’on s’y attarde. Si vous passez devant, ayez une petite pensée pour Pauline Rochon. Pauline Rochon Archives Centre d'art de Sainte-Adèle Photo Gaby Centre d'art de Sainte-Adèle
- L’ancienne école Saint-Georges (1923) | VDSA
L’ancienne école Saint-Georges (1923) 1400, rue Saint-Jean La nouvelle école de Mont-Rolland est inaugurée et bénie par Georges Gauthier, vicaire-épiscopal à l’archevêché de Montréal. À l’arrivée des sœurs de la Providence en 1930, l’établissement scolaire prend le nom d’école de Saint-Georges, en l’honneur du révérend Georges Gauthier. Ce dernier fait agrandir les lieux à ses frais, en 1937, pour y loger une école ménagère régionale. La mère supérieure Joseph-Avila de la congrégation des sœurs de la Providence en assume la direction. On ajoute deux étages à la section des arts ménagers en 1942. Au départ des sœurs de la Providence en 1952, la congrégation des sœurs de Sainte-Anne prend la relève. En 1958, l’école est cédée par la fabrique de la paroisse à la Commission scolaire des écoles de Mont-Rolland, représentée par Roch Beauchamp. Le bâtiment est complètement rénové en 1962. L’école a pris le nom de Chante-au-Vent en 1990. Église et école de Mont-Rolland, 1939 Bibliothèque et Archives nationales du Québec. L’école Chante-au-Vent, 2023.
- Chalet du père Eddy | VDSA
Chalet du père Eddy Le chalet du père eddy Si l’on emprunte le parc linéaire Le P’tit Train du Nord, à pied, à vélo ou en ski de randonnée, le chalet du père Eddy se trouve à environ 4 kilomètres au nord de la gare de Mont-Rolland. Le bâtiment est l’un des chalets faisant partie du parc de la rivière Doncaster. L’attrait des Pays-d’en-Haut Jean-Paul « Eddy» Fortier est né en février 1918, à Martinville, dans un petit village des Cantons-de-l’Est. Il est le dixième enfant d’Arthur Fortier et de Léocadie Boulanger. Passionné de motoneige et séduit par les lacs et les montagnes, il fréquente les Pays-d’en-Haut, où il s’établit en 1945. Jean-Paul rencontre Cécile Plouffe et le grand amour est béni à l’église Saint-Joseph-de-Mont-Rolland. Le couple aura quatre filles : Michelle, Céline, Josée et Christine. Jean-Paul et Cécile s’impliquent dans l’hôtellerie. Ils reçoivent tour à tour les sportifs du village à l’auberge le Rustik, populaire rendez-vous des années 1940 et 1950. Le bâtiment était situé à l’entrée de Mont-Rolland, juste à gauche après le pont Nantel. Puis, les Fortier rejoignent Odilon Ouellette à l’Hôtel des Monts, appelé le New Mont-Rolland Hôtel. Après avoir occupé le poste de gérant, Jean-Paul et sa femme font l’acquisition du commerce en 1957. Grand bâtisseur de sentiers de ski de fond En 1972, Eddy Fortier se tourne vers le ski de fond et aménage des sentiers au gré de ses promenades. Deux ans plus tard, à la demande du propriétaire du Club de golf de Piedmont, il trace une première piste entre Mont-Rolland et Piedmont. Entre 1972 et 1979, il se consacre au défrichage et à l’obtention des droits de passage, et ouvre des pistes qu’il relie à certains sentiers patrimoniaux, dont ceux de la Maple Leaf et du McGill Outing Club. En 1975, il fonde le Club des Monts et pour marquer l’événement, plus de 250 skieurs s’y donnent rendez-vous. L’année suivante, il publie sa première carte des sentiers de randonnée de Mont-Rolland, qui comprend 13 pistes balisées totalisant plus de 100 kilomètres. Mont-Rolland tient son premier festival de ski de fond en 1977. À cette occasion, Eddy Fortier accueille le légendaire skieur Herman Smith-Johannsen dit Jackrabbit, âgé de 102 ans. L’événement se perpétue durant deux décennies. En 1987, en compagnie d’autres passionnés, il construit un relais pour permettre aux skieurs de prendre une pause. Le refuge prend le nom de Relais du père Eddy. Il inaugure ensuite la Première randonnée en ski de fond du parc linéaire du P’tit train du Nord, le 2 février 1991. Jean Paul « Eddy » Fortier décède le 22 janvier 1993. Quelques mois plus tard, il est intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides à titre de « Skieur nordique, catégorie bâtisseur ». Cécile Plouffe Fortier décède à son tour le 14 mars 2016, à l’âge de 92 ans. Depuis 2018, pour commémorer la mémoire de ce grand bâtisseur, se déroule le Festival de ski de fond Eddy Fortier, où l’on peut skier hors-piste en toute sécurité, sur une distance de 20 kilomètres. Christiane Brault Membre du comité patrimoine Documentation Archives de la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut Archives du Musée du ski des Laurentides Avec la collaboration de Céline Fortier, Christine Fortier et Pascal Drolet Eddy Fortier en ski de fond, vers 1990. Collection Famille Fortier. Eddy Fortier et Jackrabbit à l’Hôtel des Monts, 1977. Musée du ski des Laurentides. Construction du Relais du père Eddy, 1987. Collection Famille Fortier
- Parc Jean-Guy-Caron | VDSA
Parc Jean-Guy-Caron Dr Jean-Guy Caron (1932-2005) Jean-Guy Caron naît à Montréal en 1932. D’abord président de classe, il entre à l’Université de Montréal et devient président de la faculté de dentisterie. Diplômé, il s’établit à Sainte-Adèle et y ouvre son cabinet sur la rue Morin. Club Richelieu Sainte-Adèle Poursuivant son implication sociale, le docteur Caron joint les rangs du comité exécutif du Club Richelieu de Sainte-Adèle en 1962. Deux ans plus tard, il est toujours actif dans ce mouvement avec Jean-Guy Legault, marchand, Marc Dupont, gérant de la banque de Montréal, et Marcel Manseau, courtier en assurances. Le Club Richelieu de Sainte-Adèle est créé en 1953 et cesse ses activités au début des années 1980. Conseiller, puis maire de Sainte-Adèle Après avoir siégé comme conseiller municipal, le chirurgien-dentiste travaille sur le développement d’une première commission d’urbanisme de la nouvelle municipalité formée en 1965 et s’implique dans la formation d’une industrie touristique. Élu maire en 1973, il restera en poste durant 8 ans. La notoriété que connaît alors Sainte-Adèle l’amène à prononcer des discours dans différents événements sociaux et politiques. Sainte-Adèle fête ses 125 ans Au cours du mandat du docteur Caron, la paroisse de Sainte-Adèle fête, en 1977, son 125e anniversaire. L’organisation des festivités est confiée à son épouse, Marie Lenoir. Les activités, organisées conjointement avec la paroisse de Sainte-Adèle, se déroulent sous le thème « Un siècle et quart, ça se fête ». Le chanteur et ami de la famille, Yoland Guérard ouvre les festivités en compagnie des chanteurs de Sainte-Adèle. Puis, l’événement se transporte en juin aux Écuries McDuff, avec la tenue d’un grand concours hippique. Fondateur de la Clinique dentaire de Sainte-Adèle Le docteur Caron fonde la Clinique dentaire de Sainte-Adèle. L’entreprise prend forme et s’adjoint, au fil du temps, différents collaborateurs à qui il cède les rênes en 1999. La Clinique emménage alors aux Promenades Sainte-Adèle. Bureau du docteur Caron. Église de Sainte-Adèle. Le Club Richelieu Sainte-Adèle. Journal l’Écho du Nord, 5 juillet 1972. Le maire Jean-Guy Caron, 1972. Journal l’Écho du Nord, 5 juillet 1972. Signature du maire Jean-Guy Caron. Quelques-uns des membres du comité organisateur des fêtes de Sainte-Adèle : Maurice Custeau, président du concours hippique, le curé René Viau, Gérard Gagné, Marie Caron, présidente des fêtes, et Roland Desourdy. Bibliothèque et archives nationales du Québec. Journal La Patrie, 18 juin 1977. De gauche à droite : Fernand Valiquette, Roger Millette, Roger Monette, Jean-Guy Caron, Pierrette Quévillon, Gaston Deschamps, Maurice Guesthier, Guy Théoret et Doris Morency. L’Echo du Nord, 5 juillet 1972.
- La Chocolaterie Marie-Claude (1930) | VDSA
La Chocolaterie Marie-Claude (1930) 1090, rue Valiquette Cette maison a connu plusieurs vocations depuis sa construction en 1930. La Caisse populaire Desjardins de Sainte-Adèle s’y établit en 1963 avant de déménager sa succursale un peu plus loin sur la rue Valiquette, là où se trouve aujourd’hui les bureaux de la MRC des Pays-d’en-Haut. La cordonnerie d’Antonio Bell y a ensuite pignon sur rue durant quelques années. De 1988 à 1993, le restaurant La crêpe carrée accueille les clients du quartier. C’est à cette époque que le bâtiment a été agrandi du côté du stationnement, probablement pour y intégrer une cuisine. La Chocolaterie Marie-Claude occupe le site depuis 1993. INTÉRÊT ARCHITECTURAL Le petit commerce présente différents éléments intéressants. La porte centrale est surmontée d’une fenêtre vitrée que l’on nomme une imposte. La toiture présentait à l’origine un toit à demi-croupe avec un fronton en façade. L’agrandissement a fait place à plusieurs versants dans la toiture. La cordonnerie d’Antonio Bell, vers 1980. La chocolaterie Marie-Claude, 1998.
- La maison Wilfrid-Grignon (1872) | VDSA
La maison Wilfrid-Grignon (1872) 176-184, rue Morin Né en 1854, Wilfrid Grignon – père de Claude-Henri - étudie au séminaire de Sainte-Thérèse. Après avoir complété ses études en médecine, Grignon part s’installer au Nouveau-Brunswick, où il rencontre sa femme Eugénie Baker. Il s’installe à Sainte-Adèle en 1878 et achète du menuisier Odile Biroleau dit Lafleur cette demeure érigée dans les années 1870. Le premier central téléphonique au nord de Saint-Jérôme est installé dans sa résidence. Le docteur fait ensuite construire un aqueduc privé qui dessert le haut du village. Devenu agronome, le docteur Grignon met sur pied une ferme expérimentale et crée un cercle agricole. Il participe à l’amélioration de l’industrie laitière et à l’introduction de la race chevaline ardenno-canadienne. Après le décès du docteur Grignon, Joseph-Honorius Beauchamp rachète la maison en 1923. Il reprend également le central téléphonique, déménagé chez les Longpré depuis de nombreuses années. Les Beauchamp demeurent propriétaires de cette maison en rangée jusqu’en 1976. La Ville de Sainte-Adèle a accordé au personnage et au bâtiment un statut patrimonial. Depuis, ces éléments sont inscrits au Répertoire du patrimoine culturel du Québec. La maison Wilfrid-Grignon, vers 1910. Carte postale de Ludger Charpentier - Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut. Le docteur Wilfrid Grignon et Claude-Henri, 1895.Coll. Pierre Grignon.
- L’ancienne boulangerie | VDSA
L’ancienne boulangerie 1260, rue Claude-Grégroire À la suite d’une entente verbale avec Stanislas-Jean-Baptiste Rolland, Edmond Beauchamp acquiert ce lot, en 1906, sur lequel sera bâtie cette maison. En 1923, son fils Lambert Beauchamp, comptable à la compagnie Rolland épouse Éva Desjardins, fille du redoutable homme d’affaires Arcade Desjardins. Le sens des affaires de ce dernier servira de modèle pour la création du personnage de Séraphin Poudrier dans le roman de Claude-Henri Grignon, Un homme et son péché ou du téléroman Les belles histoires des Pays-d’en-Haut. La sœur ainée d’Arcade se nomme Donalda. La boulangerie est acquise en 1927 par Joseph-Octave (dit Jos) Desjardins. À la suite d’un accident à la Gatineau Power - Le Hydro Québec de l’époque -, Jos reçoit une compensation qu’il investit dans l’achat de la boulangerie, qu’il conserve jusqu’en 1950. Ses fils, Guy et Gérald reprennent ensuite la direction du commerce. Guy Desjardins ouvrira ensuite la boulangerie Au vieux four sur la rue Valiquette, à Sainte-Adèle, et son frère Gérald ouvrira une quincaillerie à Mont-Rolland, aujourd’hui connue comme Starca, la quincaillerie des saveurs. 1260, rue Claude-Grégoire,1989. 1260, rue Claude-Grégoire, 2019. Start Now
- Parc de la rivière Doncaster | VDSA
Parc de la rivière Doncaster La centrale hydro-électrique de Sainte-Adèle La rivière Doncaster est un petit affluent de la rivière du Nord, qui passe par Sainte-Adèle, et s’y jette en dévalant une pente assez abrupte où elle dessine un parcours tout en remous, rapides et éclaboussures sur une distance de 1500 mètres. La construction du barrage Au début du 20e siècle, de petites entreprises, et parfois même des citoyens, sont propriétaires d'un petit réseau d’électricité qui éclaire le village. Aucune véritable centrale n’existe encore. Au début des années 1920, certaines municipalités tentent leur chance dans l’aventure. C’est en 1923 que la Laurentian Hydro Company achète de Charlemagne Campeau le terrain nécessaire à la construction d’un barrage et d’une usine de production d’électricité au bout du 10e rang du canton d’Abercombie. Le barrage était également accessible depuis la rue Notre-Dame en enjambant la rivière du Nord. La Gatineau Power L’aménagement de la chute à Plateau de Sainte-Adèle est réalisé par la Laurentides Hydro Electric Limited. En 1927, les installations passent à la corporation Québec Southern Power, une filiale de la Gatineau Power qui gère la distribution de l’électricité à Sainte-Adèle. Les transformateurs, les garages et les bureaux de la Gatineau Power étaient installés là où se trouve maintenant le marché d’alimentation IGA. La nationalisation de l’électricité Afin d’uniformiser les tarifs et les services offerts aux Québécois, René Lévesque, ministre des Ressources naturelles propose au premier ministre libéral Jean Lesage de nationaliser l’électricité et de racheter les compagnies privées de production et de distribution d’électricité. Le 1er mai 1963, les onze compagnies concernées sont fusionnées pour former Hydro-Québec. Le démantèlement de la centrale La conduite de bois de Sainte-Adèle se détériore au fil du temps et s’avère de moins en moins rentable, si bien qu’en 1973, elle est démolie. Deux ans plus tard, le bâtiment désaffecté de la Centrale est à son tour détruit. Toutefois le barrage demeure en place. L’aménagement du parc de la Doncaster Le site et les aménagements sont depuis 1979 intégrés au parc de la Doncaster. Sur l’ancienne propriété de la Centrale, la municipalité aménage, en collaboration avec Hydro-Québec, un parc qui épouse le tracé de la rivière et diverses infrastructures. Barrage à Sainte-Adèle, juin 1937. Archives Hydro-Québec Conduite forcée en bois de la centrale, vers 1923. Archives Hydro-Québec. Chemin des conduites forcées en bois à la Centrale de Sainte-Adèle. Archives Hydro-Québec. Centrale de Sainte-Adèle. Archives Hydro-Québec. Centrale de Sainte-Adèle avec vue sur la rivière Doncaster. Archives Hydro-Québec. Génératrice à la Centrale Hydro-Québec, 1925. Archives Hydro-Québec.
- Histoire de pêche | VDSA
Histoires de pêche On considère le début de la colonisation des Laurentides autour de 1840 avec l’arpentage du canton d’Abercombie, devenu par la suite Saint-Sauveur, Piedmont, Sainte-Adèle et autres. À cette époque, on peut apercevoir des Algonquins aux abords des lacs poissonneux de la région. À la demande du curé Félix-Antoine Labelle, le docteur Wilfrid Grignon arrive à Sainte-Adèle en 1878 pour pratiquer la médecine. Notre docteur est intimement lié aux débuts de la colonisation dans les Laurentides. Maire de Sainte-Adèle, il est animé par l’avancement de l’agriculture. Résidant sur la côte Morin, à quelques pas du lac Rond, il fait de la pêche un élément incontournable pour le développement du tourisme à Sainte-Adèle. Nos lacs se font connaître partout au Québec. Un article paru dans le journal L’Avenir du Nord de 1902 raconte que l’on n’a jamais pris autant de poissons. « La semaine dernière au lac Renaud, nous naviguions tranquillement, trainant une ligne derrière nous, quand, à deux reprises, nous fîmes la capture de deux truites grises pesant chacune huit livres ». Les pêcheurs pratiquent aussi ce sport aux abords de la rivière aux Mulets, la rivière du Nord et le ruisseau Saint-Louis, entre autres plans d’eau. En outre, la truite saumonée se déploie avec frénésie dans le lac Rond. Elle y est présente en si grand nombre que l’on raconte dans le journal l’Avenir du Nord, paru le 17 février 1933, qu’en ouvrant le robinet, « Jean-Baptiste Groulx s’étonna de ne pas avoir d’eau. Il défit la chantepleure et à sa grande surprise, il en retira une petite truite saumonée ». Ensemencement et tournois de pêche L’activité gagne en popularité, si bien que le lac Rond devient le premier lac public de la province du Québec à faire l’objet d’une attention spéciale. L’Office de biologie débarrasse alors le lac de ses poissons nuisibles et y déverse entre septembre 1945 et septembre 1947, pas moins de 10 000 truites. Un projet parrainé par le ministère de la Chasse et des Pêcheries permit d’ajouter, à titre d’expérience, 25 000 alevins afin d’observer leur acclimatation parmi les grosses truites déjà établies dans le lac. Il va sans dire que de nombreux tournois de pêche s’organisent sur le territoire. Quelques décennies plus tard, l’Association des amis de la conservation des Pays-d’en-Haut tient toujours son tournoi annuel au lac Rond. Les Louis St-Onge, Jean-Guy Piché, Louis Kilberg, Johnny Marquis et plusieurs autres assurent la pérennité de cette activité, longtemps prise en charge par Maurice Aveline. Pour commémorer ces tournois de pêche, l’artiste Roch Therrien a réalisé, en 2016, une murale installée au parc Louis-Aubert, à l’intersection du chemin Chantecler et de la rue Morin. L’activité n’a pas perdu de son engouement et la pêche sportive ouverte au public s’est depuis déplacée au parc de la Rivière Doncaster, où un ensemencement de 10 000 truites arc-en-ciel et mouchetées est effectué chaque année. Mais attention, il faut s’informer des règles en vigueur avant d’aller y taquiner le poisson! Christiane Brault Membre du comité patrimoine La partie de pêche du docteur Wilfrid Grignon, 1907. Histoire et archives Laurentides. Le petit Didier LaPeyre au lac Rond, 1943. Bibliothèque et archives nationales du Québec - Fonds Social Chantecler. Vue du lac Rond, 1923. Bibliothèque et archives nationales du Québec - Fonds famille Papineau. Murale La vie est belle à Sainte-Adèle, de Rock Therrien.
- La rue Valiquette | VDSA
La rue Valiquette Ancienne route provinciale appelée la route du Nord, puis rue de la station, la rue Valiquette était le chemin que les charretiers - à bord de leurs carrioles tirées par des chevaux - empruntaient pour conduire les touristes à la gare. C’était en fait le principal passage entre Montréal et Mont-Laurier. La voie publique a d’ailleurs été agrandie à plusieurs reprises, c’est pourquoi les maisons semblent construites sur le trottoir. Au début des années 1950, cette route a perdu son statut de route nationale au profit du boulevard de Sainte-Adèle. La Ville de Sainte-Adèle a complètement refait cette voie publique en 2020. Les trottoirs sont maintenant surdimensionnés, afin d’y aménager des terrasses et d’encourager les déplacements à pied. Cette artère commerciale-mixte fraîchement revitalisée est vivante, conviviale et accueillante. La rue Valiquette vers de sud, depuis la rue Morin, 1910. Jean-Pierre Bourbeau. La rue Valiquette vers le nord, depuis la rue Gagné. Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut.
- Claude-Henri Grignon | VDSA
Claude-Henri Grignon Claude-Henri Grignon, fils du docteur Wilfrid Grignon et d’Eugénie Baker, est né à Sainte-Adèle, le 8 juillet 1894. Il fréquente le Collège Saint-Laurent. Peu motivé par les études classiques, il préfère écouter les histoires des ainés du village et les récits rapportés des visites de son père chez dans les fermes des Laurentides. Grignon amorce son métier de journaliste en publiant dans le journal L’Avenir du Nord, dès 1916, sous le pseudonyme de Claude Bâcle. Il collabore à plusieurs autres journaux et revues. Critique littéraire et pamphlétaire, ses écrits portent sur plusieurs genres qu’il public dans Les Pamphlets de Valdombre , un périodique qu’il fonde, en 1936, et qui regroupe en 1943, pas moins de 46 volumes. La publication de son roman Un homme et son péché́ C’est dans la bibliothèque de la maison de la rue Morin que Claude-Henri Grignon créé́ ses personnages du roman Un homme et son péché́ , publié en 1933 et du téléroman Les Belles Histoires des pays d’en haut. Il raconte qu’au début, dans le roman, il n’y avait que sept personnages. Pour le roman radiophonique de 1939 à 1963, l’auteur a mis en scène vingt personnages. À la télévision, le nombre passe à trente-trois. Le premier citoyen de la ville Claude-Henri Grignon est élu maire de Sainte-Adèle en 1941. Pendant une décennie, il voit aux destinées de sa ville. Préfet du comté de Terrebonne, il occupe la présidence de la Commission scolaire, celle du Syndic pour la construction de la nouvelle église.Grignon occupe également la présidence du Syndic chargé de construire la nouvelle église en 1952. Sous sa gouverne, un premier hôtel de ville, qui inclut une station d’incendie, est construit sur la rue Morin. Le maire sollicite la participation du gouvernement du Québec pour le pavage des principales rues du village, dont la côte Morin. La modernisation de la ville (Tiré de l'article de) « Sainte-Adèle est un gros village d’environ un mille carré où habitent 850 personnes qui forment le groupe résidentiel de l’endroit ; l’été il y en a bien 2,500 qui vivent dans la région, et, l’hiver, à certaines fins de semaine, on peut compter 3,500 visiteurs qui viennent de toutes les parties du Canada, des États-Unis, voire de l’Europe. Tiré de l’article de François Zalloni, « Regards sur Ste-Adèle », parue dans le journal Le Devoir, vol. XXXVIII, no 107, 10 mai 1947, p. 7. Sainte-Adèle vit donc au rythme du tourisme et les nombreux bâtiments pouvant accueillir les visiteurs poussent un peu partout dans le village. Lors d’une réunion du comté, Claude-Henri Grignon expose les difficultés financières des municipalités qui sont tenues d’améliorer les services publics d’aqueduc et d’égouts pour les constructions d’auberge, de maisons de pension et de chalets pour les touristes. Il souhaite que les autorités provinciales imposent des taxes de séjour. Sa proposition est adoptée à l’unanimité. L’installation de l’aqueduc et des égouts s’amorce en 1947, d’abord sur la côte Morin et sur quelques rues latérales, sur une longueur d’un mille et demi, au coût de 325,000$. Le village de Séraphin Pour vivifier les Belles Histoires des Pays d’en Haut , Fernand Montplaisir, Rolland Liboiron et Claude-Henri Grignon ont l’idée de recréer le Village de Séraphin. Le pharmacien, Montplaisir fait l’acquisition, en 1965, d’une terre et présente les plans au conseil municipal de Sainte-Adèle. Les maisons et le plan du village constituent une réplique du décor créé par Claude-Henri Grignon.Le village situé sur le 3e rang (aujourd’hui montée Séraphin), près de la route 11, prend place sur un vaste terrain boisé de 50 arpents. L’aventure aura duré 32 ans. Devant la désuétude des bâtiments et d’une baisse marquée de la fréquentation, le site ferme ses portes. Presque tous les immeubles sont détruits. Les meubles et objets ont trouvé preneur lors d’un encan tenu en mai 1999. Décès de Claude-Henri Grignon Claude-Henri Grignon décède le 3 avril 1976 et repose au cimetière paroissial de Sainte-Adèle. Il laisse derrière lui une œuvre littéraire colossale. En reconnaissance de son apport culturel politique et économique à sa région, la ville de Sainte-Adèle lui attribue un statut légal de personnage historique. Les héritiers de Claude-Henri Grignon lèguent à la bibliothèque municipale de Sainte-Adèle, un manuscrit original d’ Un homme et son péché. En 1988, la bibliothèque prend la dénomination de Bibliothèque Claude-Henri Grignon. Sa maison natale située au 195 sur la rue Morin, fait également partie d’une citation patrimoniale de la ville de Sainte-Adèle et figue au Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Claude-Henri Grignon dans sa bibliothèque Claude-Henri Grignon et sa femme Thérèse


