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Claude-Henri Grignon

Claude-Henri Grignon, fils du docteur Wilfrid Grignon et d’Eugénie Baker, est né à Sainte-Adèle, le 8 juillet 1894. 


Il fréquente le Collège Saint-Laurent. Peu motivé par les études classiques, il préfère écouter les histoires des ainés du village et les récits rapportés des visites de son père chez dans les fermes des Laurentides. Grignon amorce son métier de journaliste en publiant dans le journal L’Avenir du Nord, dès 1916, sous le pseudonyme de Claude Bâcle. Il collabore à plusieurs autres journaux et revues. Critique littéraire et pamphlétaire, ses écrits portent sur plusieurs genres qu’il public dans Les Pamphlets de Valdombre, un périodique qu’il fonde, en 1936, et qui regroupe en 1943, pas moins de 46 volumes.


La publication de son roman Un homme et son péché́ 

C’est dans la bibliothèque de la maison de la rue Morin que Claude-Henri Grignon créé́ ses personnages du roman Un homme et son péché́, publié en 1933 et du téléroman Les Belles Histoires des pays d’en haut. Il raconte qu’au début, dans le roman, il n’y avait que sept personnages. Pour le roman radiophonique de 1939 à 1963, l’auteur a mis en scène vingt personnages. À la télévision, le nombre passe à trente-trois. 


Le premier citoyen de la ville 

Claude-Henri Grignon est élu maire de Sainte-Adèle en 1941. Pendant une décennie, il voit aux destinées de sa ville. Préfet du comté de Terrebonne, il occupe la présidence de la Commission scolaire, celle du Syndic pour la construction de la nouvelle église.Grignon occupe également la présidence du Syndic chargé de construire la nouvelle église en 1952. 

Sous sa gouverne, un premier hôtel de ville, qui inclut une station d’incendie, est construit sur la rue Morin. Le maire sollicite la participation du gouvernement du Québec pour le pavage des principales rues du village, dont la côte Morin.


La modernisation de la ville 

(Tiré de l'article de) « Sainte-Adèle est un gros village d’environ un mille carré où habitent 850 personnes qui forment le groupe résidentiel de l’endroit ; l’été il y en a bien 2,500 qui vivent dans la région, et, l’hiver, à certaines fins de semaine, on peut compter 3,500 visiteurs qui viennent de toutes les parties du Canada, des États-Unis, voire de l’Europe. 

Tiré de l’article de François Zalloni, « Regards sur Ste-Adèle », parue dans le journal Le Devoir, vol. XXXVIII, no 107, 10 mai 1947, p. 7.

Sainte-Adèle vit donc au rythme du tourisme et les nombreux bâtiments pouvant accueillir les visiteurs poussent un peu partout dans le village. 


Lors d’une réunion du comté, Claude-Henri Grignon expose les difficultés financières des municipalités qui sont tenues d’améliorer les services publics d’aqueduc et d’égouts pour les constructions d’auberge, de maisons de pension et de chalets pour les touristes. Il souhaite que les autorités provinciales imposent des taxes de séjour. Sa proposition est adoptée à l’unanimité. 

L’installation de l’aqueduc et des égouts s’amorce en 1947, d’abord sur la côte Morin et sur quelques rues latérales, sur une longueur d’un mille et demi, au coût de 325,000$. 


Le village de Séraphin

Pour vivifier les Belles Histoires des Pays d’en Haut, Fernand Montplaisir, Rolland Liboiron et Claude-Henri Grignon ont l’idée de recréer le Village de Séraphin. Le pharmacien, Montplaisir fait l’acquisition, en 1965, d’une terre et présente les plans au conseil municipal de Sainte-Adèle. Les maisons et le plan du village constituent une réplique du décor créé par Claude-Henri Grignon.Le village situé sur le 3e rang (aujourd’hui montée Séraphin), près de la route 11, prend place sur un vaste terrain boisé de 50 arpents. L’aventure aura duré 32 ans. Devant la désuétude des bâtiments et d’une baisse marquée de la fréquentation, le site ferme ses portes. Presque tous les immeubles sont détruits. Les meubles et objets ont trouvé preneur lors d’un encan tenu en mai 1999.


Décès de Claude-Henri Grignon 

Claude-Henri Grignon décède le 3 avril 1976 et repose au cimetière paroissial de Sainte-Adèle. Il laisse derrière lui une œuvre littéraire colossale. En reconnaissance de son apport culturel politique et économique à sa région, la ville de Sainte-Adèle lui attribue un statut légal de personnage historique.

Les héritiers de Claude-Henri Grignon lèguent à la bibliothèque municipale de Sainte-Adèle, un manuscrit original d’Un homme et son péché. En 1988, la bibliothèque prend la dénomination de Bibliothèque Claude-Henri Grignon. 


Sa maison natale située au 195 sur la rue Morin, fait également partie d’une citation patrimoniale de la ville de Sainte-Adèle et figue au Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

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Claude-Henri Grignon dans sa bibliothèque

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Claude-Henri Grignon et sa femme Thérèse

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